Kowabon : Devine qui vient dîner...

» Critique de l'anime Kowabon par Sacrilège le
14 Novembre 2017
Kowabon - Screenshot #1

Tag : horreur
Durée : format court

Il n’en fallait pas plus pour que je me lance dans le visionnage de Kowabon. Je dois avouer que j’ai été quelque peu surprise par le synopsis officiel de l’anime, qui n’est à mes yeux pas vraiment représentatif de la thématique générale de la série. Ce dernier étant : « Il y a des appareils photos partout dans le monde. Ces « yeux » ont vu un monde que vous ne connaissez pas. » A le lire, je pensais à Big Brother, alors que dans les faits il aurait été plus cohérent de penser aux esprits et au monde du surnaturel.

En effet, à travers treize épisodes (d’une durée de trois minutes chacun), la série raconte treize histoires / tranches de vie dramatiques. Les épisodes sont immersifs et se servent de l’écran du spectateur pour y injecter la vision utilisée dans l’épisode en plein écran. Comme le très bon film d’horreur live Unfriended l’avait fait récemment. Webcams, caméras de surveillance, Facetime, streaming live et même caméras de recul d’un véhicule ; tous les moyens sont bons pour surveiller les moments de la vie quotidienne. Les caméras ayant comme avantage de filmer les esprits et fantômes, non visibles à l’œil nu. Pour prendre un exemple, le premier épisode est très simple et pose les bases pour que l’on comprenne rapidement la thématique de la série. Il montre un échange Skype entre deux amies, où nous prenons la place de l’une d’entre elles, qui va voir des phénomènes étranges sur l’écran filmant sa camarade, jusqu’à voir apparaître un esprit / fantôme / meuf de The Ring. Le fait de voir directement les vidéos comme si elles étaient visualisées sur notre propre écran permet une bonne immersion dans les scènes. Dommage que le procédé soit de plus en plus utilisé depuis quelques années.

Kowabon - Screenshot #2Je fais sciemment référence à The Ring car les techniques d’épouvante utilisées et les modes de cadrage se rapprochent fortement de ceux mis en pratique dans les films d’horreur live. The Grudge peut également être cité, quand on aborde l’épisode où l’enchainement de lumière / obscurité se fait, pendant que l’esprit se rapproche du spectateur. La réalisation « réaliste » est encore plus factuelle quand on sait que la série est animée grâce à la technique de la rotoscopie. Nous avons également droit lors de chaque ending (et son générique pop wtf) à des extraits du tournage. Des épisodes spéciaux (d’une durée phénoménale de trente secondes) nous permettant aussi d’avoir un aperçu sympathique mais inutile du making-off.

La série est interdite aux moins de 16 ans mais je n’ai vraiment pas compris pourquoi. Je tiens à rassurer sur l’aspect tout public, qui se justifie pour moi. J’ai beau regarder énormément de séries ou films d’horreur, je sais faire la distinction entre ce qui est montrable sans censure et ce qui l’est moins au grand public. Ici, pas de sang, une très légère tension psychologique qui peut plutôt s’apparenter à du suspense. Pas de jumpscares (Kowabon n’a pas cédé à cette facilité très tentante), pas de gore, juste des histoires qui finissent mal. Le fait que des vrais acteurs aient prêté leur traits et donné de leur personne pour l’animation des épisodes peut à la rigueur expliquer l’interdiction, mais vraiment à la rigueur.

Kowabon - Screenshot #3Faut-il y voir une quelconque morale ? Mieux profiter de la vie en la regardant en face et non à travers un écran ? Ou au contraire ne pas surinterprêter une série s’inspirant simplement des nouveaux moyens de communication pour effrayer ? Difficile de s’y retrouver.

J’ai parlé des trucs cools, des références, mais que vaut finalement Kowabon ? Hé bien hélas pas grand-chose. On peut apprécier la technique d’animation utilisée et les petits plus qui permettent de se sentir concerné par les événements (les vidéos qui chargent volontairement mal en raison du streaming, le jeu d’acteur assez réaliste et les lieux divers), mais la série n’a pas de réelle plus-value. Elle sent le déjà-vu à plein nez mais reste agréable, même en l’absence de véritable singularité et dénouement original. Comme dans beaucoup de formats courts avec des histoires indépendantes les unes des autres, un seul épisode suffit pour comprendre l’intégralité de la série et les événements répétitifs qui vont avoir lieu dans chaque. Le point positif étant que tout peut se visualiser en en peu plus d’une demi-heure top chrono.

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

Sacrilège, inscrit depuis le 27/10/2005.
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