Kuro, bah ouais j'la connais.
Elle ‘est pas très grande non ? Des problèmes de croissance j'crois.
Elle a un copain, une loutre mais qu'a des co******. Un mec nerveux. Ils ont des embrouilles avec une organisation de sosies et de ninjas. Enfin des mecs qui font des arts martiaux quoi, mais qu'ont des pouvoirs. "Méga Patate" qu'y crient quand y mettent des coups. Y contrôlent la bourse, un truc international quoi...
Mais c'est pas tout ! En fait c'est une histoire de famille !
Ça se passe au japon mon gars. Toujours le bordel là-bas. De la vengeance tout ça, des choses pas nets.
Mais t'inquiète, Kuro elle va leur casser les dents. Elle ‘paie pas de mine, mais c'est des mains de forains qu'elle a. Je l'ai vu mettre une claque à un mec il a traversé le bar pour s'écraser sur le trottoir d’en face. Raide mort. La tête dans le mauvais sens.
J'te jure, j'étais pas encore soûl ce jour-là".
Kurokami c'est une grosse patate dans les côtes. Un méga crochet du gauche pour démarrer, suivit d'un giga direct, finalisé par un ultra uppercut dans l'abdomen.
Kurokami, c'est du divertissement brut, avec le créneau que j'affectionne tant : la passion.
Avec une histoire somme toute basique mais qui flaire l'ancien temps. Celui où ça ‘se prenait pas la tête.
On accompagne un couple de héros combattant désespérément une organisation mondiale à la puissance clairement établit, qui vont grâce à l'union de leur force respective parvenir à défaire le destin imposé par des puissances au-delà de la raison. Rien que ça. Un couple payant pas de mine, laborieux au premier abord mais qui va ensuite se développer pour devenir une paire dopée au spirit, de quoi rendre jaloux les patrons du nekketsu. Rajouté à ça le système de la synchronisation, sorte de fusion des esprits de nos deux héros, leur permettant de se sortir des situations les plus désespérer. Un truc à l'ancienne quoi. Bien entendu on a le Big Boss classe monstrueusement puissant, un tatoué, aux intentions pas clairs, normal, et des rebondissements efficaces qui prennent un peu a dépourvu. Sans oublier Puni Puni, un chien noble, digne représentant de son espèce, qui sans lui, l'histoire perdrait son principal témoin et supporter.
L'histoire tient débout et les personnages qui la peuplent, en veulent, et ont tous un minimum de classe. C'est plutôt jolie, Le chara-design est agréable bien que classique. Reste le plus important, la manière d'amener ce bordel qui reste malgré tout standard, durant l'ère glorieuse (2006-2009). Ça existe plus les trucs comme ça...
Et c'est là que Kurokami réussit la transformation. Le premier épisode en est une bonne illustration. Démarrant sur un début soporifique, d'un coup d'un seul, on nous réveille violemment pour nous plonger dans l'action. Explode With The Rage. Et là, la violence frappe. Kuro, notre héroïne affamée, sur laquelle le parieur confirmé ose à peine miser un tome de Bleach, et c'est peu de l'écrire, déchaîne la colère. Un Dempsey Roll dans la mâchoire.
Mouvements brusques et fluides, l'image se déplace et se rythme sur chaque impact, d'une violence détonante, passionnante. Une animation qui surprend par la vie qu'elle donne à la baston. Tout ça calé sur un son qui pète.
Tapis ! Kurokami impose sa marque. La tatanne sans concession.
La légende approche.
Chaque épisode ou presque amène sa petite avancée dans ce récit peu vitalisant, mais suintant la passion. La synchronisation ! Mais surtout l'approche de la future baston. Un crochet défênestrateur dans les lunettes.
Épisode après épisode, l'affrontement se fait plus violent, plus spectaculaire, mais tout en gardant ce contact, ce ressentis des coups, cette force de frappe. Kurokami frappe dans ses affrontements par la force de l'émotion brute transmis par l'image. Comme si on pouvait ressentir le poids de chaque coup portée, chaque affrontement devient plus attendu, permettant de ressentir à nouveau cette tension, celle du premier épisode.
Ippo a tout appris à Kuro.
Le tout s’installe totalement au milieu de la série.
Le non convaincu rend alors les armes, Kurokami se fait l'avatar de la violence à l'état brute, mais non sans spectacle. Un direct foudroyant dans le menton.
La synchronisation est à son paroxysme. Reishin a déboutonné sa chemise.
Kurokami change alors, se concentre plus sur son avantage. La première partie était une préparation. Le récit est au final un prétexte, l'essence de cette série est la tatane. La trame prend des proportions alors incongrus, voir facile, mais les affrontements restent épiques. Les combats montant toujours en intensité, en spectacle, mais gardant toujours cette marque qui a fait la force du premier épisode.
Un mec traverse un building de part en part. Une véritable raclée.
Arrive le final.
"Es-tu un dieu ?".
On a atteint le point de non-retour. La demande est là, jetons le tout par la fenêtre et apprécions la dernière baston.
Tout simplement une pulvérisation.
L'aventure se termine, je suis contenté, je sais maintenant pourquoi les mots giga, méga, et ultra existent.
Reishin la Bête fait face à Kuro, mais Puni Puni reste confiant. Il sait comment ça va se finir. De toute manière il est à bonne distance. Personne ne peut atteindre le chien. Il en est convaincu.