L'amour exagéré d'un père

Pour une raison que je ne m'explique pas les histoires parents enfants sont très efficaces avec moi. Que ce soit dans Clannad after story ou dans Uchi no Musume no Tame Naraba, Ore wa Moshikashitara Maō mo Taoseru Kamoshirenai (titre absolument pas trop long) les relations père fille ça me touche toujours au plus profond de moi.

Probablement parce que je suis un homme qui approche la trentaine à grand pas et il y a peut être quelque part dans mon inconscient quelque chose, une corde qui vibre ,qui rentre en résonnance avec ce thème. Ce qui veut dire que quand je tombe sur ce genre d'oeuvre, j'y suis particulièrement sensible et également particulièrement critique.

Mais le peu que je puisse dire c'est que Kakushigoto m'a vraiment ému. Il m'a fait rire, il ne m'a peut être pas fait pleurer mais il m'a vraiment touché. Dans sa simplicité, dans sa sincérité. Autant celle de l'œuvre que celle qui unie ce père et sa fille.

L'histoire mets en scène un père, qui est mangaka spécialisé dans l'humour salace. Il se refuse à ce que sa fille soit au courant de son métier donc il met tout en oeuvre pour lui cacher. Et c'est de ces situations que l'humour part dans cette série. Et franchement je l'ai trouvé assez efficace. Il est simple mais bien rythmé. Un bon rythme couplé à un thème touchant et des personnages attachants ça fait vraiment une série très feel good particulièrement plaisante à suivre.

Mais le 1er épisode nous présente tout de suite qu'on ne va pas que rire dans cette histoire. On n'en découvrira la raison qu'à la fin, mais sur le visage triste de sa fille lors d'un flash forward on sait qu'il y a quelque chose qui nous attends. Parce que la major partie de la série est en fait un flash back. L'anime commençant sur Hime, la fille, qui à 18 ans retrace le fil de son enfance et de la vie de son père. Et il faudra finir l'anime pour avoir le fin mot de cette histoire.

Ce qui est d'ailleur, pour moi, l'unique défaut de cet anime. Mais un défaut pesant. On comprend bien dès le début en voyant Hime adulte que quelque chose de grave s'est produit. Alors avec cette ouverture (qui ouvre également plus ou moins chaque épisode) il est difficile de se plonger tout de suite dans la légèreté des flashback. Parce qu'on sait qu'il s'est passé quelque chose, on sait que c'est grave, on ne sait pas quoi. Et au fur et a mesure que l'oeuvre se poursuit et qu'on s'attache aux personnages, on a vraiment envie de savoir ce qui s'est passé et ce qui est arrivé aux personnages qu'on aime. Ceci pèse sur l'oeuvre et c'est assez incompatible avec le ton léger que l'anime veut nous offrir.

Quand le contraste est trop prononcé, souvent l'un des deux aspect en souffre. Pour moi c'était le cas. Ça ne m'a pas empêché de rire, attention, mais je pense que j'aurai pu beaucoup plus rire, et sans doute pleurer, si ces deux aspects ne s'entachaient pas l'un l'autre.

Pourtant je vous recommande chaudement Kakushigoto. C'est une belle histoire qui mérite amplement qu'on lui accorde le temps de 12 épisodes.