Critique de l'anime L'Histoire du Démon Numérique

» par Deluxe Fan le
24 Mai 2013
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L’Histoire du Démon Numérique : erreur de programmation

En 1986, l’auteur Aya Ishitani publie un roman appelé Digital Devil Monogatari : Megami Tensei, ce qui pourrait se traduire par « L’Histoire du Démon Numérique : La Réincarnation de la Déesse ». Ce roman pour ados remporta un certain succès qui amena la publication de plusieurs autres livres. Le développeur de jeux Atlus et l’éditeur Namcot (ancêtre de Namco Bandai) adapte ce bouquin en jeu vidéo de type dungeon crawler en 1987 sous le nom Digital Devil Monogatari Megami Tensei, sur Famicom (NES). C’est sous cette forme que la franchise continuera de se développer pour aboutir finalement à la saga des Shin Megami Tensei, dont le quatrième épisode de la série principale est sorti hier au Japon sur 3DS.

Il a également existé un OAV adaptant le premier bouquin, et c’est de ça dont il va s’agir ici.

Akemi Nakajima est un lycéen surdoué en maths et en informatique. Suite à un traquenard, il devient le souffre-douleur de Kondo, le boss du bahut. Mécontent de son sort, Nakajima décide de se venger. Mais comme à l’époque Facebook et Twitter n’existaient pas, il créé le Demon Summoner Program, une application qui lui permet d’invoquer des démons et de libérer la puissance des Enfers sur ces ennemis, rien que ça. Notre anti-héros ne se prive pas d’utiliser son pouvoir et transforme tous ses camarades et même certains de ses profs en zombies démoniques soumis à sa volonté.

Mais cela finit par changer lorsque Yumiko Shirasagi, jeune demoiselle venue de sa cambrousse, est transférée au lycée. Elle flashe direct sur Nakajima qui la repousse prestement. Mais la gamine n’en démord pas et stalke le jeune homme jusqu’à découvrir son macabre secret. Il est alors trop tard : Nakajima a fini par invoquer un démon trop puissant pour être contrôlé, Loki. Celui-ci se matérialise dans le monde réel et, comme dans The Avengers, commence à buter tout le monde. Shirasagi et Nakajima, qui vienent d’apprendre qu’ils sont les réincarnations des dieux Izanami et Izanagi, ont juste le temps de s’enfuir pour échapper au démon…

Comme vous l’avez peut-être lu, l’histoire racontée par cet OAV d’à peine trois quarts d’heure plonge la tête la première dans tout ce qui se fait de plus vilain en termes de clichés, et le récit devient prévisible scène par scène au bout de vingt minutes. La présence non négligeable de sang, de meurtres voire de sexe suffit peut-être à placer cette production parmi les « animes de genre » qu’on a vu fleurir à cette époque, mais l’écriture comme le style sont trop banals pour rendre le visionnage intéressant (la même année 1987, Yoshiaki Kawajiri sortait son Wicked City, un monument d'ero-gore à côté duquel notre histoire de démons passe pour un film pour enfants).

Certes, l’animation est plutôt correcte mais rien de peut véritablement sauver cet anime de l’oubli, pas même sa valeur historique en tant que point de départ de la saga des RPG Shin Megami Tensei, qui avec le temps ont composé leur propre histoire à eux. A éviter donc.

Les plus

- Animation pas dégueu

- Deux ou trois plan osés

Les moins

- Écriture banale et histoire sans intérêt

- Pas de style ou de direction artistique

Verdict :4/10
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A propos de l'auteur

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