Le voyage n'est pas nécessaire qu'aux imaginations courtes.

M'étant pris une série de treize shots percutants dans ma chambre, je ne peux me retenir de venir ici faire un peu de bruit, ou de blanc.

Une fille de douze ans sur son motarad doué de parole, elle voyage où, au pays des bisounours ? Loin s'en faut !

Elle apparaît comme une goutte d'espérance dans un univers de violence, d'intolérance et de méfiance, qui a dû acquérir une solide autodéfense pour slalomer entre les différents pays qu'elle explore. Oui, j'aime les récurrences.

Vagabonde perpétuelle à l'image du Mushishi déjà maintes fois cité, elle veut, pour recharger d'une citation, porter sur le monde un regard sans haine. Seulement, ici, les démons sont des êtres humains, ceux qui vivent en société surtout.

Une ode à la vie. Heureux qui comme Kino et Hermès, ont fait un beau voyage !
Et l'on en revient, plein d'usage et raison.

Une bonne petite musique, un peu trop enfantine peut-être. Les apparences trompeuses ?

Je mettrais bien 9,5 (0,5 point retiré pour le graphisme), mais l’arrondissement à 10 s'impose.

Régime militaire, monarchie absolue, ochlocratie, combats de gladiateurs et traite d'esclaves, massacre de civils, comité de censure, autodafé...
Toutes les pires abominations collectives sont passées en revue, de façon discrète et brillante, et surtout, tellement plus divertissante et parlante qu'un livre de sciences-politiques ou d'anthropologie.
Pas de jugement, une prise en compte de tous les us et coutumes qui sont.
Pas de divin, de l'humain.
Et ça, c'est du cinq étoiles.