Critique de l'anime Lamu

» par Nakei1024 le
14 Juillet 2010
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Lamu une série bien connue dans le monde de la japanim’, narrant les aventures rocambolesques du jeune Moroboshi Ataru, lycéen malchanceux et pervers (un sacré combo vous en conviendrez) qui, suite à un concours de circonstances particulières et peu explicites se voit marié à une jeune princesse extra-terrestre aussi attirante que possessive (avec en plus la capacité de produire de puissantes décharges électriques grâce à son corps).

La série, s’étalant quand même sur près de 200 épisodes nous présente une gamme conséquente et variée de personnages hauts en couleurs gravitant autour du jeune couple. Ainsi on comptera parmi les connaissances de Lamu et Ataru plusieurs personnalités extra-terrestres ou issues de la mythologie nipponne, mais également des protagonistes plus « classiques » comme de riches héritiers de puissantes familles de la très haute société, de prêtresses et moines spécialistes de l’exorcisme à l’appétit intarissable, quelques jeunes filles cachant une force herculéenne sous leur apparence fragile, un père caractériel et sa fille garçon manqué, sans oublier un chat géant à l’air particulièrement flegmatique… Autant dire qu’il y a suffisamment de monde pour ne pas s’ennuyer une seconde et renouveler sans cesse les situations mises en scène à chaque épisode.

Sans surprise, l’anime fait la part belle aux jolies filles de tout horizon, et généralement assez légèrement vêtues, à commencer par Lum et son bikini en peau de tigre. Mais que l’on se rassure, on n’est encore bien loin du fan service à outrance, même si je suppose qu’à l’époque de sa sortie en France, plusieurs plans un peu osés (sur des poitrines dénudées notamment) ont du être coupés pour ne pas choquer nos chères têtes blondes.

Chaque épisode est indépendant des autres et peut se regarder sans avoir forcément vu les précédents, le seul arc un peu plus lié sur l’ensemble ne faisant que 2 épisodes. Les scénarios sont tous basés sur un schéma similaire à savoir que Ataru, en véritable dragueur qu’il est ne cesse de courir après toutes les demoiselles qu’il peut croiser, se prend généralement une méga-baffe puis une décharge électrique de la part de sa « femme » et subit enfin l’ire de ses camarades jaloux de la chance qu’il a d’être aimé d’une aussi charmante personne et de voir qu’il préfère aller voir ailleurs. Il ne reste plus qu’à prendre quelques protagonistes au hasard, à les mettre en scène dans une histoire et le tour est joué. Même si le processus peut sembler particulièrement hasardeux présenté ainsi, il se révèle pourtant diablement efficace lors de la visualisation des épisodes. Par moment, on rajoute également des idées un peu plus variées histoire de pimenter un peu l’ensemble et d’éviter que la recette ne tourne court.

Mais sur 195 épisodes, la recette devait fatalement commencer à s’essouffler, et je dois dire que les 60 derniers épisodes ont été assez éprouvant à suivre, de par un manque flagrant d’originalité, une répétition inlassable des situations sans noter une quelconque évolution chez les personnages et enfin le fait que les scénarios finissent par ne plus mettre en scène qu’une portion réduite de ceux-ci (pas forcément les meilleurs en plus, essentiellement dans l’entourage « humain » ). J’aurais aimé voir davantage d’autres têtes comme les parents de Lum et de son cousin Jariten, et en retrouver certains qu’on ne voit pour ainsi dire qu’une seule fois, comme la gamine qui tombe amoureuse du cousin justement.

Peut-être que ça passait mieux sur le Club Dorothée, en ne mettant qu’un ou deux épisodes chaque matin (ce qui permet ainsi d’étaler l’anime sur une période assez conséquente) devant un public assez jeune, plutôt qu’en les enchaînant comme je l’ai fait sur près d’un mois et demi. Mais tout de même, au final le manque de variété et d’évolution aura presque eu raison de moi. Peut-être que lier davantage certains épisodes entre eux dans des arcs scénaristiques inédits aurait été une bonne idée.

L’un des éléments les plus lassants passés les 160 épisodes (quand même) reste quand même le comportement presque maladif du jeune homme qu’est Ataru. Certes sans cela, ce ne serait plus vraiment Lamu, mais à force de le voir courir après toutes les jolies filles sans réfléchir, alors qu’il a une véritable bombe à ses côtés, au bout d’un moment je me sens un peu comme ses camarades : excédé, jaloux et surpris de la patience de la demoiselle à son égard. Si encore il n’y avait que cela, mais bien entendu, dès que la belle fait mine de disparaître ou d’avoir des ennuis, devinez qui remue ciel et terre pour la retrouver et s’accorde en plus le luxe de faire une scène de jalousie ? A ce moment là, on pourrait se dire que c’est bon, qu’il a compris et qu’il va modérer un peu son enthousiasme en présence d’autres demoiselles, et se consacrer davantage à sa fiancée…que nenni, dès les épisodes qui suivent il retombe presque instantanément dans les mêmes travers et les ennuis reprennent de plus belle. Tout cela fait qu’au final, il devient très difficile de définir précisément la nature de la relation liant Lum et Ataru : les plus optimistes diront une relation amoureuse basée sur un conflit permanent entre les deux caractères, mais les plus négatifs diront qu’au final, le jeune homme se contente de garder la belle à ses côtés comme un simple trophée pour mieux faire enrager son entourage.

En conclusion, j’ai adoré l’anime et ne me suis pas ennuyé (même sur la fin), mais j’aurais vraiment apprécié plus d’originalité tout au long des épisodes et une meilleure utilisation de l’importante gamme de personnages à disposition des producteurs. Si vous décidez de tenter l’aventure, dites-vous que vous n’êtes vraiment pas obligés de suivre les 200 épisodes (étant donné l’absence d’un véritable scénario), mais essayez quand même d’aller le plus loin possible, parce que mine de rien, ça vaut vraiment le coup.

Si un jour j’ai le temps, je tenterai peut-être les longs métrage disponibles, mais pas tout de suite.

Note : Un mot sur les openings, j’ai adoré le premier qui résumait selon moi plutôt bien l’esprit de la série et accompagne le spectateur sur plus du tiers de la série. Ceux qui viennent ensuite me semblent beaucoup moins originaux (pour ne pas dire stéréotypés) et changent trop régulièrement pour qu’on puisse s’y habituer.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Nakei1024, inscrit depuis le 05/01/2007.
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