Le drame est une composante récurrente des histoires de Jun Maeda. Celle-ci n’échappe pas à cette règle.
Un été ordinaire commence pour notre héros. Alors qu’il joue au basket avec son ami, il rencontre l’héroïne qui est une petite fille déguisée en nonne et qui prétend être Dieu. En même temps qu’elle lui prouve son omniscience, elle annonce que la fin du monde est dans trente jours et que c’est inéluctable.
Les circonstances amènent le héros à passer ses journées avec cette petite fille qui n’a nulle part où aller. Ils se créent tout un tas de souvenirs qui les rapprochent et qui constituent le cœur des épisodes jusqu’au début du dénouement. En parallèle, le héros s’interroge peu à peu sur les facultés de l’héroïne à deviner tout un tas de choses qui rendent sa prédiction absurde de plus en plus crédible et inquiétante. Après tout, la fin du monde, ça craint un peu.
L’idée de l’histoire est meilleure que son écriture et sa mise en scène. Certains passages sont réussis mais beaucoup sont faibles.
Le concours de mahjong est drôle dans sa manière de tourner en dérision les règles de ce jeu mais dans le même temps le personnage de « l’organisatrice » est trop décalé et irréaliste lorsque l’histoire redevient sérieuse. Son rôle est mineur mais sa simple présence fait tâche.
Les éléments de la comédie et du drame, de la dérision et du sérieux, ne se mélangent pas bien ensemble ici. P.A. Works sublime les scènes avec sa beauté visuelle et sa solide technique mais ne transforment pas les idées de cette création originale.
Sinon, l’héroïne est très charmante, une adorable boule d’énergie ! Le rayon de soleil de l’anime qui prédit tout. Une petite fille habillée en nonne, cela faisait longtemps. Pour moi du moins. C'est bon ça.
Le héros a un faible charisme car le héros c’est nous. Je blague mais on n’est clairement pas devant du lourd. Quelconque et apathique, il est intelligent quand il veut mais il est con aussi quand il ne le voudrait pas. Et moi, vu que je ne veux pas être con quand je ne le veux pas, je ne l'aime pas.
Les personnages secondaires amis sont sous-exploités. Si bien qu’ils feront parler d’eux une prochaine fois ; là, ce sont juste des arbres. J’exagère un brin mais l’animé est trop centré sur ses deux héros pour que les autres personnages puissent exister. Il y a bien un gamin surdoué qui sort du lot parmi les antagonistes. Seulement, il est juste là pour nous agacer avec ses états d’âmes et nous affliger avec l’écriture de son passé de victime alors on l’aurait bien vu rejoindre la forêt.
C’est regrettable d’assister à quelque chose d’aussi mal dosé et branlé que cet animé.
Fin du monde oblige, le final est une lente agonie pour tout le monde, surtout pour nous. Je peux vous dire que je n’étais pas bien. Cela en devenait gênant. Bien ou Mauvais ? Déjà, maladroit. Ensuite, un peu intéressant. Puis, remarquable non. Enfin, émouvant si on accroche. Bref, ce n'est pas trop mal.
Á tenter si vous connaissez et aimez le style de Jun Maeda. Vous ne savez pas qui c’est ? Sérieux ? Commencez par Angel Beats ou les Air TV, Kanon (2006) et Clannad.