Arslan Senki est une série de romans écrits par Yoshiki Tanaka, plus connu pour son Ginga Eiyuu Densetsu. Le début en est ici adaptée en deux films d'une heure et quatre OAVs de 30 minutes chacun.
Il s'agit d'une histoire de High Fantasy somme toute assez classique: deux royaumes en guerre, l'un prenant l'avantage sur l'autre en pactisant avec la sorcellerie, et le prince du second privé de ses droits part à la reconquête de son pays, accompagné à peine de quelques compagnons, ceux-ci ayant néanmoins tous des capacités au-dessus de la norme. On notera tout de même que l'univers s'en tient à du médiéval-fantastique assez sobre, loin des canons de Tolkien.
Un bon point est que bien qu'il s'agisse là d'un départ assez convenu, on retrouve tout les ingrédients qui font la bonne oeuvre d'Heroic Fantasy: intrigues politiques et stratégie militaire, personnages au fort caractère et assez attachants. Exit aussi le manichéisme dans lequel tombent souvent ces récits. Pourtant, malgré une histoire intéressante, pas mal de points sont laissés en friche: l'univers, notamment, composante essentielle de la fantasy, reste assez vague et banal, de ce que l'on peut en voir ici. Je suis certain que les livres l'explore bien plus, mais on ne fait qu'apercevoir ce qu'il pourrait en être, malheureusement.
On trouve de jolis décors, et une OST assez présente et franchement réussie. L'animation en elle-même reste minimale, et les scènes de combats comptent surtout sur la mise en scène pour tirer leur épingle du jeu, avec une réussite variable. Comme souvent, ce que l'on retiendra ici est l'excellent chara-design, très détaillé et très beau.
Si les deux films sont globalement d'un niveau très convenable et gardent un bon rythme de narration, c'est plus mitigé dans les OAVs qui présentent une animation qui chute encore, et surtout des erreurs de narrations difficilement pardonnables. Des évènements importants sont récapitulés par une voix off, ce qui en soit n'a rien de problématique, mais par la suite des scènes à l'importance douteuse se voient attribuées un temps d'écran bien trop long. L'adaptation se terminant de plus sur une sorte de retournement de situation en laissant une fin ouverte mais en ne concluant pas grand chose de ce qui est entamé.
De ce fait, si Arslan Senki semble être une histoire de High Fantasy partie sur de bonnes bases et avec un certain potentiel que le succès des romans semble confirmer, en lieu et place d'une potentielle saga épique façon Héros de la Galaxie version med-fan, on ne retrouve "que" une production qui satisfera les amateurs du genre en recherche de ce qui se fait en fantasy animée.