Critique de l'anime Level E

» par Selty le
14 Avril 2011
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Level E ou comment redoubler son année avec un gros QI.

Avant tout je souhaite noter quelque chose : lorsque j’ai lu la critique qui me précède, j’ai sourcillé. En effet quand j’ai vu la note infligée je me suis indignée, « encore un qui massacre une bonne série avec une note qui coupe toute envie d’aller se renseigner par sois même ».

Ca, c’était avant le drame, bien entendu. Avant de me rendre compte au 11e épisode, que Level E n’en comptait que 13.

Et puis après, j’ai compris. J’ai accepté. Je me suis résignée. –Non, j’ai quand même pas pleuré-

Pour différentes raisons et des raisons bien différentes que notre ami, le mot qui me vient à l’esprit lorsque je pense à Lvl e, c’est un peu « précoce ». « Projet précoce ».

C’est dommage, c’est un peu triste : lvl e c’est comme un jeune ado : c’est une chose très instable, en projet, capable du meilleur comme du pire, mais surtout de vaciller définitivement d’un côté ou de l’autre à l’improviste.

Lvl e étant déjà incomplet, laisse en plus la désagréable impression d’être inachevé. Pourtant, à l’inverse d’un jeune homme en construction, il a semble-t-il, décidé d’en finir avec lui même, avec un suicide infligé à la manière qu’un hara-kiri cliché « moi devoir mourir pour (sauver les apparences) l’honneur », (bfeu bfeu haha ..).

Ce n’est pas tant par ce que l’histoire est mauvaise, en fait, pas du tout.

C’est plutôt comme si, deux épisodes avant la fin, la production avait annoncé qu’il n’y avait plus de budgets alloués pour la série. C’eût été ma théorie, s’il ne s’était pas s’agit là d’une adaptation.

Non Level E ne s’est pas ouvert les veines un soir de pleine lune pour faire sacrifice de son existence franchement remplaçable au Dieu des animés. Disons plutôt que fort bien parti, il a décidé de nous frustrer, de créer un monde de possibilité sur lequel il a lancé une bombe. (hara-kiri, kiriii !)

Il a décidé de faire une bonne pâte à gâteaux, et de la jeter sous nos yeux, sans raisons en ne nous laissant à lécher que le bol encore plein d’un délicieux chocolat duquel on attendait –logiquement- de se délecter plus longuement, plus tard.

Lvl e c’est une petite parcelle de peau dévoilée au printemps à travers un tissus et recouverte en été…(instant poésie).

Level E c’est… bref assez d’allégories, j’ai dû faire passer le message –du moins je l’espère.

En somme les victimes de son propre échec, c’est nous.

Si je suis aussi dure ,c’est que je croyais que dans les limbes de médiocrités environnantes, j’avais enfin trouvé un manga qui ne surjouait aucun clichés, qui ne sombrais dans aucune facilité déjà vue. Que ce soient les clichés du moe, du ecchi, de la baston, ou encore de la pleurnicherie. (Citez moi en un autre, qu’on rigole).

En fait je crois qu’il serait bon de dire que si vous n’êtes pas du genre trop regardant, et que vous cherchez à vous relaxer sans qu’on vous passe la bague au doigt c’est parfait :

Globalement on se prend au jeu de l’intrigue, les persos sont plutôt sympas, et n’effacent jamais le héro, on rigole bien et ça ne dure qu’une nuit.

Pour les autres, l’histoire déçoit parfois par ses incohérences, on a l’impression d’un récit anguleux, d’un manque de détails et de polissage.

Je n’expliciterai pas pour ne pas spoiler d’importantes infos, mais pour n’en relever que certaines :

Les persos secondaires manquent de vie, il manque une trame directrice dès le début, l’histoire de « la véritable forme du prince » est mal expliquée vis-à-vis des deux derniers eps, les arcs secondaires sont plus importants que ce qu’on découvre être l’histoire principale en dernier lieu, et la fin est bâclée.

On note également que les épisodes sont, en eux-mêmes, leur entité séparée de celle de la série, plutôt incohérents, mais la formule marche bien là dessus.

Avec les 4 différentes histoires que l’on m’a proposées, je m’attendais justement à ne m’attendre a rien, et c’est ce dont j’avais vraiment envie. Pourtant, on assiste a une fin des plus prévisible.

Le pire, et je crois qu’on a tous étés un peu dans le même cas, c’est que cette série libère un nouvel engouement lorsque l’on la visionne au début.

On se dit « ah ! bah cette saison j’aurai au moins ça », et que finalement, au lieu de regarder ce que l’on pouvait penser être la manière dont la série s’installait tranquillement pour que l’on s’habitue a son esprit, avant de commencer réellement à nous dévoiler sa trame, bah c’était en fait déjà l’histoire, et l’envolée potentielle était la fin effective- kiri kiri kirriii.

Le graphisme est sympa-banal dans son ensemble, mais alors pour le coup, mieux vaut ne pas rentrer dans le détail.

Par exemple, le prince baka est bien fait, mais si on ne le savait pas de caractère impassible, on peeeeenseraiiit que l’expression de son regard est complètement foirée, à l’image de touuuuuus les autres personnages maaaaais bien suuuur ça n’est pas le cas.

Ah oui aussi, je dois noter la coupe immonde de notre ami le joueur de base-ball, qu’est-ce qu’il a contre la coupe mi-longue ébouriffée qu’ont tous les persos d’animés normalement constitués et qui les rends plus charismatiques-même-que-du-coup-je-veux-bien-fermer-les-yeux-sur-le-ratage-graphique-qu’il-représente ?

Là où l’on note une réussite, c’est dans toute la quincaillerie interspacialo-gallactiquo-intersidéralo-nébuloso-néo-futuriste.

Les vaisseaux, sont tous plutôt très jolis, on sent qu’il y a un une petite inspiration diseign-arts-deco, du moins l’envie de toucher un public plus large que le geek purulents de pustules de base. (peut être une certaine grâce féminine, hihihihih).

En parlant de filles, c’est décevaaaant ! Il n’y a pas de perso féminin majeur qui se détache, et, bien qu’allègrement peuplée de fille, l’histoire nous a un peu oubliées. J’ai l’impression que chacune a été réalisée avec le même modèle, dont la frange s’inspire très ouvertement du pelage d’hiver d’un « lévrier asiatique » (d’après ma recherche google, intitulée « chien poils longs », voyez vous-même).

« Gold finger girl, gorld finger giiiirl ! » la Soundtrack est très réussie, et redonne –à mon sens- une petite note de crédibilité à l’ensemble.

Même pour ceux qui, comme moi, ne sont pas vraiment sensibles à la musique niponne, PIRE ! Qui, tout comme moi pensent que lesdites rockstar japonaises en puissance feraient mieux de ranger leurs grattes et leurs batterie si c’est pour en jouer aussi et se la jouer autant.

Le petit accord du début est plutôt bien trouvé, sans être non plus génial, il reste relativement entêtant, de ce fait, on a pas envie de sauter le début comme dans beaucoup d’animés.

Seul hic, le concept en lui même de l’animation de l’opening n’est pas extra, et en dehors de ça, n’est pas vraiment représentatif de l’idée que l’on pourrait se faire de l’intrigue de Level e.

Je n’ai pas écouté, ni regardé l’ending, comme n’importe que ending, c’est pour moi sans intérêt (juste par ce que j’ai envie de regarder la suite, je n’ai aucune patience).

Voilà, voilà. Donc retenez bien cette petite image emplie de poésie et de recherche ; Level e c’est comme une petite hirondelle au printemps, qui au lieu d’aller rejoindre ses majestueuses ancêtres, sacrifie son premier vol pour qu’il soit dans le même temps le dernier (elle a encore moins de patience, l’hirondelle).

Level E, je l’ai beaucoup critiqué, mais malgré tout, pour finir sur une note positive ; allez-y il se laisse tout de même très bien regarder, sans effort aucun.

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

Selty, inscrit depuis le 13/08/2010.
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