Mardock Scrumble First Compression, avec son statut de premier film d’une série de trois, se devait d’accrocher le spectateur. C’est chose faite, avec cependant quelques ratés.
Durant cette courte heure, le point qui a su m’emballer, c’est l’univers futuriste et cette ambiance un peu sale qui plane tout le long. On n’est clairement pas arrivé à la profondeur d’un Ghost in the Shell, mais pour une mise en bouche, il y a vraiment du bon. Une ville fort malsaine, un parti pris pour une action principalement de nuit, ça parle complot et affaires pas très nettes. On est très exactement dans ce qu’il se fait de mieux niveau science-fiction.
De plus les différents protagonistes ne déméritent pas. Si à premier abord, le tout paraît un peu trop manichéen, la suite vient démentir ce constat. Les personnages sont tourmentés, un peu tordus pour certains, très mystérieux pour la majorité et « l’héroïne » a vraiment ce côté intéressant et torturé qui vous fait accrocher rapidement. On sent que nombre de faits nous reste gardé secret dans ce premier film et que les révélations risquent d’arriver à la pelle dans la suite – je l’espère tout du moins. En effet, je l’espère parce que question scénario en lui-même, ben pour le moment y a pas grand-chose. Une fille ressuscitée qui porte plainte, c’est à peu près tout dans l’état actuel des choses, mais on se doute que les scénaristes n’ont pas prévu d’en rester là.
Ajoutons un chara-design très sympathique (avec en plus un personnage qui ressemble à Sephiroth, la classe quoi) et on aura fait le tour de ce qui m’a plu. A côté de ça il faut palier avec un graphisme assez vieillot (GitS 2.0 est très nettement au-dessus et ils ont pourtant 3 ans d’écart), des scènes 3D en voiture complètement ratées, ou plutôt très mal intégrées au reste du film, et des gunfights assez moyens. Moyens non pas à cause de l’animation très fluide mais à cause d’un côté overcheated trop prédominant qui enlève tout suspens.
Enfin question bande-son, à part des bruitages qui font le boulot, pas grand-chose à retenir. L’OST ne m’a pas plus frappé que ça et la VF que l’on m’a joyeusement offerte n’était pas spécialement convaincante (par contre plusieurs voix me donnaient cette désagréable impression de déjà entendues quelque part, faudra que je me renseigne).
En bref, Mardock Scrumble The First Compression donne le ton et donne l’envie de voir la suite et c’est bien là tout ce qu’on lui demandait. A confirmer avec une esthétique un peu plus poussée.
