Détective Conan, le film 16 : On rrrrrefait le match !

Aussi régulier et attendu qu’un mercato d’hiver, Détective Conan enfile comme chaque année ses crampons pour jouer un match amical sur le terrain du long-métrage. Une occasion annuelle de prouver ses talents même si les dernières rencontres n’ont pas été spécialement riches en réalisations. Peut-être qu’avec The Eleventh Striker, notre détective préféré saura enfin mettre le ballon au fond des filets.

Comme vous l’aurez remarqué en observant l’affiche du film et en lisant ma métaphore filée moisie, ce seizième film aura pour thème le football. Vous savez, ce spectacle débile où vingt-deux types surpayés courent après une balle pendant une heure trente. Et il paraît même qu’il y a des spectateurs pour voir ça ! On vit dans un drôle de monde, quand même.

L’histoire commence donc paisiblement ; après que Conan et la trentaine de personnages secondaires qui le suivent dans chaque épisode eurent assisté à un stage de foot en compagnie de joueurs professionnels, il reçoit chez Mouri une lettre d’un fou qui menace de faire sauter la ville à coups d’EXPLOSIFS.
Banal, avouons-le.
Heureusement Super Conan résout l’énigme du tueur et parvient à éviter la catastrophe : le type avait placé des dizaines de bombes dans un stade plein à craquer durant un match. Conan les désamorcera en surfant sur le mur du stade avec son skateboard à propulsion.
Banal, encore une fois.
Mais le film n’en est qu’à sa moitié et il faut meubler les trois quarts d’heure restants. Ainsi pendant que Conan recherche le criminel, une autre lettre est envoyée à Mouri dans lequel le fou menace de frapper encore plus fort. Mais où ? Et pourquoi ?

L’énigme qui se trouve au cœur de l’histoire est, une fois n’est pas coutume, assez faiblarde. Même moi qui suis nul à ce jeu, je suis parvenu à trouver le coupable au bout de la moitié du film. Et je vous parle pas du mobile du criminel, ça mérite un carton rouge.

Le film se repose presque exclusivement sur son thème directeur, le foot. Je ne suis déjà pas spécialement calé en foot français (au fait il joue encore Zidane ?) alors le foot japonais… Pourtant ils y ont mis les moyens, puisque certains des personnages du film existent bel et bien, comme Miura Kazuyoshi (King Kazu) qui fera une longue intervention. J’imagine que c’est le genre de guest qui a fait faire pipi dans la culotte des spectateurs japonais. Moi j’ai pas fait pipi, je me suis plutôt fait chier.

Il faut reconnaître que certaines scènes, en particulier les matchs de foot mais aussi les nombreuses explosions, sont plutôt bien animées, et aident à faire passer le massacre de l’OST de la série. Mais pas grand-chose de plus permettant de sauver ce film qui finit sur la touche.

Les plus
- Quelques fulgurances animées
- Si on aime le foot japonais…

Les moins
- Enquête prévisible et faible
- Scènes d’action (encore plus) abracadabrantes
- Et le Prince, il parle pas français ? – Si, mais il parle pas à toi !

Et c’est le BUUUUUUUUUUUUUT ! Quatre-zéro !