Critique de l'anime Mezame no Hakobune (Open Your Mind)

» par Down le
28 Décembre 2013
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Mezame no Hakobune est une juxtaposition de trois courts-métrages réalisés en 2004 par Mamoru Oshii, que l'on ne présente plus. Constitué d'un mélange d'images de synthèses et de prises de vue réelles, ils ne racontent pas réellement une histoire et ressemblent plus à un trip sous acides qu'à des court-métrages conventionnels.
Pour ces raisons, précisons d'ores et déjà que la note que je mettrais à la fin de la critique n'a pas vraiment de sens.

Il existe tout de même un fil rouge à travers ce film: l'on nous raconte une origine de la vie, par l'arrivée sur Terre de six êtres incarnant chacun l'un des six éléments traditionnels de la philosophie japonaise, et leur évolution dans l'eau, dans les airs, puis enfin sur Terre. Enfin, c'est le synopsis qui le dit.
Si il peut être intéressant de voir ces courts-métrages à travers le prisme de cette idée-là, et si je ne doute pas que l'on puisse en tirer certains messages et certaines interprétations, j'y vois surtout personnellement une succession d'images à la symbolique forte, qui fascinent plus qu'elles ne font réfléchir. Créatures monstrueuses, mouvements en spirales, d'ascension puis de chute, puis de survol, ou plans fixes, traversée de l'océan, d'une forêt ou d'une ville futuriste: le tout a tout de même un petit air de terrain d'expérimentation, de bac à sable dans lequel il ne faut pas chercher un sens minutieusement enfoui, car même si il était présent dans les intentions dans l'auteur, je ne vois pas comment il peut être transmis ainsi.

Intéressons-nous plutôt à la vrai raison pour laquelle ces courts-métrages valent vraiment la peine d'êtres vus. En tout cas de mon point de vue.
Cette raison, c'est leur bande-son. Leur compositeur est Kenji Kawai, compagnon de longue date d'Oshii puisqu'il a aussi composé les excellentes OST de Patlabor et Ghost in the Shell. Il s'est aussi illustré depuis sur de nombreuses autres bandes-sons (Fate/Stay Night, Higashi no Eden…).
Sachant varier les genres et osciller entre le conventionnel mais efficace et le plus expérimental, il délivre une fois encore trois excellents morceaux, variant légèrement de genre pour chaque.
Sa musique pioche dans différents instruments et inspirations, notamment du clavier, quelques sons électroniques, des bruits naturels, de la musique Zen, et sa carte de visite, qui aura marqué dans Ghost in the Shell: le choeur de femmes chantant d'une voie rappelant un peu ces chants traditionnels japonais accompagnant le shamisen.
Relaxante et envoutante, avec quelques éclats plus mouvementés, elle a fait pour moi toute l'expérience de ces courts-métrages, que je me suis surpris à aller revoir pour passer 10, 20 ou 30 minutes à buller devant.
Je ne saurais pas commenter de façon plus technique cette musique, mais je sais qu'elle ne fait qu'augmenter mon opinion de son compositeur.

Sorte de délire visuel à la bande-son fabuleuse, il s'agit donc d'une curiosité plus qu'autre chose, mais ce ne sont que trente minutes, et elles devraient s'avérer très agréables pour celui qui sera tenté de s'y intéresser.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

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