Naruto Shippûden, le film 4 : The Lost Scenario
Quel bonheur que de regarder un film Naruto Shippûden ! On sait que ça va être une daube, que l'on va perdre une heure trente de sa vie, que l'on va passer pour un kikoolol ; une dose d'air frais dans un monde de brutes. La question est donc de savoir si ce film est aussi mauvais qu'escompté, ou s'il arrive à être encore moins bon que prévu.
Ce quatrième film NS se déroule juste après l'arc Pain, c'est à dire juste avant que le scénario du manga ne parte définitivement en couille. L'équipe 7 est envoyée en mission pour neutraliser un vilain pas beau, Mikune, qui cherche à s'emparer du pouvoir résidant dans des ruines désertiques. Lors du combat contre ledit vilain, Naruto est télétransporté vingt ans dans le passé, alors qu'en lieu et place des ruines se dressait une magnifique cité, Roland. Mikune, qui est arrivé six ans avant Naruto, a fait changer son nom pour Anrokuzan et se fait passer pour un ministre de la cité. Naruto rencontre alors une zolie princesse, Sarah, dont la vie semble menacée...
Hein ? Qui ça ? Le père de Naruto ? Ah ouais, on le voit sur l'affiche du film et dans le trailer. Ben en réalité on le voit pas tant que ça et ceux qui espèrent des trucs croustillants sur ce personnage en seront pour leur frais. Il n’est là que pour le fan-service.
Le reste de l'histoire est digne d'un filler de la série animée, c'est à dire nul de chez nul. Incohérences, raccourcis, prévisibilité, tout est là. D'ailleurs les producteurs on eu la bonté de nous épargner la torture que serait un scénario, dans la mesure où 50% de la durée du film est consacrée aux combats contre les différentes formes du boss final. En outre, le coup de la princesse à sauver semble redondant puisqu'il a été déjà utilisé dans d'autres films de cette franchise.
Sinon, le film respecte l'ambiance si "particulière" de Naruto Shippûden : nous sommes censés parler de ninjas, c'est-à-dire d’assassins discrets et furtifs, alors que l'on a droit à un déluge ininterrompu d’effets spéciaux, de combats dantesques, notamment contre des robots géants et des machines de guerre. Les combats sont d'ailleurs de la haute stratégie : Naruto fonce, hurle "Rasengan", défonce l'ennemi puis passe au suivant. Cool.
Au niveau technique, ce film est dans la lignée de la série télé, à savoir un chara-design simple et des décors pauvres, et en contrepartie une animation qui botte le cul. La musique ? Je ne m'en souviens pas. En réalité, je crois que je vais souvenir de bien peu de choses vis-à-vis de ce film.
Ce quatrième film aurait pu tirer son épingle du jeu en utilisant toutes les évolutions du manga jusqu'à l'arc Pain (et il y en a eu). C’est ce que semblait présager l'apparition de Minato, un personnage très sensible de l'univers Naruto. Mais ce film reste frileux, et ne va pas chercher plus loin qu'une princesse à sauver, un vilain qui veut détruire le monde et un Super Rasengan Père-fils final pour le buter. On a même pas droit à une cht'ite transformation en renard à neuf queues ou en Mode Ermite. Remboursez !
Comme je suis sympa et que j'ai quand même fait honneur au ninja préféré de la jeunesse en regardant son bouzin, je lui octroie 4. A l'année prochaine, dattebayo...
Les plus
- Animation de ouf
- Quasiment que du combat
Les moins
- le personnages de Minato qui sert à rien en fait
- Contredit le manga
- Il manque un scénario