C'est en fier amateur de vieilleries eighties que je me suis procuré ce Love City. Un titre français incompréhensible, un jaquette chatoyante, un prix inférieur à trois euros... Miam, je me régalais d'avance. Hélas, mille fois hélas, ce long métrage de 1986 m'a déçu. Il s'agit d'un nanar pur jus tellement énorme que l'on peine à rire devant ses multiples aberrations.
Le scénario, à base de mutations génétiques, n'a ni queue ni tête. Et pas besoin d'avoir une culture scientifique pour se moquer, c'est du n'importe nawak à la portée de tous ! En fait c'est peut-être un des points forts du film, au moins cela m'aura fait sourire à quelques occasions. Pour le reste, on assiste à une suite de combats plutôt ratés émaillés de tentatives d'humour assez médiocres.
Les choix artistiques font peine à voir : la belle rousse qui accompagne nos héros se balade en bunny girl, la charge des pouvoirs psychiques est modélisée par des chiffres en augmentation sur le front des personnages (!), le grand méchant se transforme en monstre informe et ridicule suite à sa contamination par de la bio-pollution... Bref c'est vraiment délirant, et pas dans le bon sens du terme.
Reste la musique, kitsch et sympathique. Elle plaira sans doute aux nostalgiques. Ah j'ai oublié de mentionner les horribles doublages japonais (notamment l'héroïne), parfois à la limite du supportable. Bref, un conseil : fuyez pauvres fous !