Bon y a mille caractères à sortir. Ne perdons point de temps.
Tout est dans le titre. Je me devais de voir cette série et de vous en faire critique. Les bons comptes font les bons amis et la valeur de quelqu'un se mesure à la façon dont il respecte sa parole.
Juste pour préciser que je n'ai pas regardé c'te truc par envie, loin de là, j'aurai dropé ça dès les dix premières minutes sinon.
On ne s'inflige pas ce genre de chose de bonne grâce, donc de base, notre postulat de départ, sans besoin de lire davantage, ne regardez pas cette anime.
Ça ‘sert à rien. Le temps, il est précieux, même pendant la folle tourmente de la jeunesse, vous avez bien mieux à faire. Comme planter des arbres, de préférence des pêchers, sauver la planète, trouver l’amour et faire des bébés.
Voilà je vous ai résumé le message de la série.
Le problème c'est que je n'ai pas encore atteint le millier de caractère.
Donc faut que je continue.
Vous dire de quoi ça parle c'te bidule qui s'appelle Norn9 - Norn et Nornette, c'est le vrai titre, ce n'est pas une blague, c'est un peu compliqué.
C'est un peu le petit suspens du produit. L'histoire c'est quoi ? Qu'est-ce que ça raconte ? Pourquoi le mec aux cheveux blanc y croquera jamais ? Ah ça on a la réponse. Il a pas de cojones.
Donc je vous disais, comprendre le récit c'est un des enjeux majeurs de cette série. Parce qu'ils ont vraiment quelque chose à dire en plus.
Bon, commençons par le commencement. Sinon on ne va pas s'en sortir.
Norn9, ça fait bizarre d'écrire le titre. Ça se passe au début du siècle dernier, en l'an 8758, c'est l'histoire de Koharu et de Kakeru Kun (c’est son nom de famille) qui font une balade entre amis dans un Fucking Space Ship, en mode Center Park avec barbecue et tout, à travers le monde. Pas en travers du monde hein, dans le ciel. C'est un Space Ship.
Donc ils sont en vacances. Et y a d'autres personnages bien sûr, en plus de Koharu et de Kakeru Kun. Je vous ai dit qu'ils étaient entre amis. Donc ils ont des problèmes, de cœur tout ça, c'est plutôt mignon quoi.
Ah j'allais oublier ils ont des pouvoirs. Mais on s'en fou un peu.
Ensuite y a le Monde, une organisation de crapules qui laissent le vrai monde vivre la misère alors qu'eux y sont au max avec la climatisation, l’énergie propre, la fibre et la PS5. Ils donnent des ordres aux petits jeunes qui font un Road Trip en Space Ship. Qui est en fait un Battle Space Ship, classe étoile noire.
Car leur Road Trip en fait, c'est pour déterminer de la survie du monde. Parce que la guerre c'est pas bien. Et les gens y s'apprennent pas du tout, y font toujours la guerre. Donc faut Reset le monde. C'est c'te série qu'aurait dû être Reset.
Donc si leur road trip se passe bien, ils ne resetent pas le monde. Je parle de la bande de jeunes gens en chaleur qui vivent sur le Space Ship. Ils ont la responsabilité, à la fin de leur vacance, de rendre leur devoir. Détruire ou pas le monde.
J'ai pas fini, car ces enfoiros, ils resent le monde, toi, moi là, nous on brûle, eux ils vont finir leur jour à Center Park, aux frais de la princesse.
Bon je viens de salement vous spoiler. Vous n’avez plus aucune raison de regarder cette série.
En même temps je vous ai rendu un fier service.
Faut dire pendant les trois quarts de l'anime on ne comprend pas ce qu'il se passe. Pas que le récit est confus, y en a pas de récit. Ça parle de rien, et pourtant on dirait qu'il y a une histoire. Donc là je vous ai un peu aidé, si vous souhaitez vraiment vous faire du mal et lancer le pilote.
Mais comme la loi l'exige. Je me dois de davantage vous prévenir. Je veux pas de problème.
Y ‘a pas de récit, où il est expédié à la fin en deux trois répliques. Les protagonistes sont des clichés ambulants, certain dans le domaine du pathétique, d'autre c'est pathologique, mais ils sont charmants quand même si on a un peu de tolérance pour ce genre de production. Ils peuvent alors vous piéger et vous pousser peut être à regarder l'épisode deux.
A ce moment-là, soyez rassuré, le récit est moue, on s'ennuie comme un phoque sur une plage de cailloux en Ardèche. Donc on meurt à petit feu quoi.
Musicalement c'est correct. Et encore heureusement qu'on m'a prévenu qu'un monsieur avait fait la bande son, donc j'ai prêté l'oreille. J'ai été attentif. Rien de bien exceptionnel de ce côté non plus.
Heureusement y a le dernier épisode, qui sauve un peu tout ça du naufrage total. On remerciera Koharu et Kakeru Kun de leur égoïsme final, les seuls êtres sensés de cette histoire, vous dire la mouise dans laquelle vous vous mettrez durant le visionnage. Le monde entier les acclame dans un silence respectueux.
En somme, pour conclure, Norn9 est un récit paresseux et soporifique, drôle malgré lui, tenu à bout de bras par le charme légèrement superficiel de son couple de héros. Entre son récit à la limite de l'idiotie, mené par un antagoniste dont les raisons amène le péjoratif précédent, et les démêlés inintéressantes mais non nocives de ses protagonistes Norn + Nornette démontre avec splendeur et justesse à quelle point le temps est précieux passer un certain âge.
Jetons la note au D4 + 1 (sachant que le 5 est interdit).
Cela donne...