Foutraque est certainement le qualificatif qui convient le mieux à Samurai Flamenco. L'histoire part souvent dans tous les sens. Et si on rajoute que la technique est d'une pauvreté affligeante (chara-design en sucette d'un plan sur l'autre, animation au rabais), on a là les ingrédients parfaits d'une série au mieux moyenne. Loin s'en faut !
Car Samurai Flamenco cumule les qualités est de savoir où elle va et de traiter de son sujet (ici les héros de super sentai) avec amour. Ces deux vertus cardinales d'une série d'animation trop souvent oubliés sont ici criés avec force malgré le manque de moyens évidents que Manglobe a pu (voulu ?) attribué au projet. Il faut bien reconnaître que les thématiques et la mise en pratique sont largement casse-gueules ; les ventes sur l'archipel condamne cette série et certainement les autres qui voudraient prendre son chemin.
De Kick-Ass japonais, Samurai Flamenco a construit sa propre identité : de l'intérêt des héros au quotidien et leur importance pour leur public, la démonstration par l'absurde de leur utilité en prenant au pied de la lettre leurs retournements de l'espace (c'est le cas de le dire et beaucoup s'arrêteront là-dessus, persévérez !) puis du retour à la réalité les traumatismes bien réels. Le catalogue de ce qu'un véritable héros doit affronter.