Cette critique s’inscrit dans un cycle de critiques sur les films One Piece, que je compte tous voir, et vous faire partager mes impressions.
One Piece, le film 5 : The Legend of Zoro
Le cinquième film One Piece commence de manière académique : de séjour sur une île tropicale, l’équipage Mugiwara prend connaissance d’une légende concernant une lune rouge qui apparaît tous les six cents ans et apporterait la ruine de l’île en question. Heureusement grâce au flash-back du début du film on comprend que cette histoire a un lien avec une épée démoniaque qui sera au centre du film. En tout cas, alors que les pirates sont contraints de quitter l’île pour échapper à la marine, ils se rendent compte que Zoro a disparu. Envolé. Pour eux du moins, car nous apprenons que Zoro a en réalité rejoint un bataillon secret de la Marine spécialisé en escrime, dirigé par Saga, un ancien pote d’armes de Zoro qui manie une énorme épée mystérieuse… Zoro décide de l’aider à accomplir son plan, retrouver des joyaux sacrés cachés sur l’île et qui lui permettraient d’empêcher que le démon de l’épée soit scellé de nouveau. Or, le village qui détient les joyaux est défendu par… Luffy & Cie, revenus chercher leur ami !
Je pourrais m’appesantir sur l’histoire encore longtemps, celle-ci étant relativement étoffée pour un film de ce type. Je reste néanmoins sceptique sur le fait d’inventer des nouveaux personnages ayant un lien avec le passé de Zoro. En général si l’auteur n’en a pas fait mention dans le manga original, il est dangereux de les créer ex nihilo dans un film, qui n’est après tout qu’une adaptation. Mais One Piece est une franchise qui se démarque par la grande cohérence de son univers, et le film parvient à éviter le piège du « personnage-secondaire-très-important-mais-dont-on-avait –jamais-entendu-parler-avant » dans lequel d’autres séries se sont jetés à corps perdu.
D’autres fautes de goût sont à signaler : vers la fin du film, les héros doivent placer les trois joyaux dans trois temples afin de sceller le monstre. J’ai furieusement pensé à ce jeu d’aventure japonais où un personnage habillé de vert doit, à chaque épisode, récupérer les trois joyaux/perles/pierres sacrées avant d’affronter le big boss. A ce sujet, le combat final est marrant, Saga disposant de tout un tas de techniques et de transformations dignes d’un super-sayan-über-bankai de la mort. Mais il se fait quand même étaler par Luffy et Zoro à la fin, restons sérieux.
Pour conclure, l’idée de consacrer un film entier ou presque tournant autour de Zoro est la plus mauvaise idée. Je n’aime pas trop ce personnage dans la série, et il fait tomber le film à plat. C’est un peu comme chez Bleach où l’on a consacré un film entier à raconter les états d’âmes d’un personnage secondaire dont personne n’a rien à foutre (Hitsugaya). Mais au pays des daubes, les pirates sont rois.