Les blagues les plus courtes sont les meilleures, disait un sage. Et lorsqu'il s'agit d'un thème aussi pauvre que le sister-complex, la concision est une qualité à rechercher.
Adapté d'un yonkoma, Onee-chan ga Kita ("la grande sœur débarque!") raconte les (més)aventures de Tomoya, collégien ordinaire dont le père se remarie après le décès de son épouse. Il obtient alors une belle-sœur qui s'installe chez lui. Le problème c'est que la belle-sœur en question est atteinte d'un puissant sister-complex qui confine à la psychiatrie. Ichika, puisque c'est son nom, n'aura de cesse de harceler Tomoya comme s'il s'agissait de son jouet (sexuel).
Un sujet très orignal donc et pas du tout déjà vu cette saison, qui aura la bienséance d'être traité de manière particulièrement expéditive. Chaque épisode dure trois minutes (deux minutes trente en fait) et se concentre sur un ou deux gags spécifiques. Ce format extrêmement condensé apparaît en premier lieu comme pertinent, car il permet d'aller droit au but sans le remplissage agaçant caractéristique des animes japonais. Le souci, c'est que les gags eux-mêmes ne volent pas bien haut et arrachent difficilement une ombre de sourire. Le sujet du sister-complex a été exploité bien au-delà de ce qu'on pouvait en tirer et une mini-série de douze fois trois minutes réalisé par je-ne-sais-quel studio de troisième zone n'avait que peu de chances d'en faire un incontournable.
Cela dit, il faut tout de même mentionner un point central, qui est peut-être le plus important et qui rend Onee-chan ga Kita beaucoup plus intéressant que ce l'on y voit au départ. Dès le début de la série, on peut remarquer que... Ah, c'est fini. Trois minutes, on avait dit.