Oreimo, un anime aux visages multiples qu'il est difficile de noter entièrement.
Au travers la passion des héros, nous voila ici plongé dans l'univers Otaku, sous forme d'une légère visite guidée des grands événements du genre se déroulant au Japon. Appréciable à différents niveaux, cette série utilise un certains nombres de thermes qu'on apprendra pour l'occasion, et apportera également son lot de réflexions posées tantôt de façon ironiques mais parfois aussi sérieuses sur le sujet, même avec une pointe de cynisme.
La série profite d'un éventail assez varié de personnages dont certains ont reçu une très bonne appréciation des fans (et de moi-même). Son casting est cependant ce qui lui donne en partie une force mais fait aussi sa plus grande faiblesse. Le duo principal est une forme dérivée de la formule Haruhi avec une fille bénies par la vie mais tyrannique, et un garçon sensé être le réceptacle de tous ses débordements d'humeurs et exigences folles ; mais il manque une part considérable d'éléments qui rendaient cette forme d'équilibre possible, comme une raison réaliste d'abonder dans le sens de l’héroïne pour les autres personnages autre qu'«elle le demande, ok on va le faire»; s'en résulte une fille qu'on a envie de frapper à chaque apparition et son frère à qui on demandera d'aller se pendre une bonne fois.
En parallèle les personnages secondaires, Kuroneko en tête, semblent avoir comme boulot d'autant que possible contrebalancer tous les défauts du duo principal, ce qui leur fait bénéficier d'une position somme toute favorable pour s'exprimer à leur avantage. Les scènes réellement comiques très tournées Otaku entrent alors dans la danse et on redemande toujours plus de cet humour qui s'avère parfois vraiment très, très osé.
Ceci donne ainsi une série au parcours torturé, un peu à l'image d'une saison2 TV de la mélancolie de Suzumiya Haruhi et son Endless Eight. On essaie de ne regarder que les éléments favorables dans lesquels on collectera son petit lot de perles, tout en faisant comme si toute la part qui nous fait rager ou mourir d'ennui, n'a pas eu lieu. Il est a noter enfin que Oreimo possède deux fins, la seconde prend forme à partir de l'épisode 13 et, tournant beaucoup moins autours de Kirino, s'avère globalement mieux appréciée.