Les licences d'animes se démocratisent tellement en France ces dernières années qu’il n’est plus rare de voir sur grand écran les sorties cinématographiques récentes venues du Japon. Cela s’est tellement démocratisé qu’ils mettent maintenant les Détective Conan en VF au cinéma, et ça c’était dommage car je ne l’avais pas vu venir. Elle n’était pas ratée et hormis quelques voix trop enfantines (surtout pour Conan), c’était un doublage de qualité. Je conseille toutefois aux puristes de bien vérifier en amont si le film est en VO ou en VF car les deux sont disponibles dans nos salles obscures. Ce sujet mis de côté, il est temps de s’intéresser à l’histoire et à la réalisation de ce nouveau film, le 25ème déjà.
La détective Miwako Sato se marie avec un de ses collègues ! Les invités sont sur leur 31, la police est présente également et la cérémonie ne fait que commencer alors qu'elle est interrompue par l'irruption de dangereux malfrats. Tout ceci n'était qu'une répétition générale pour un mariage se déroulant dans les prochains jours, rassemblant deux autres protagonistes que la police se doit de protéger. Dans le même temps, un effroyable poseur de bombes continue de terroriser la ville, alors même que de précédents événements datant de quelques années avaient déjà eu lieu et que le serial bombeur de l’époque vient de s’échapper. J’espère que ma mémoire ne me joue pas de tour car c’est à peu près ce que j’ai compris. Car même si on est dans un film qui peut se vouloir à destination d’un jeune public, c’est souvent assez fouillis (et sanguinolent par la même occasion).
On est bien loin de la réalisation à la mode, de la nouveauté, des effets visuels à couper le souffle. Hormis quelques légers aspects foufous lors du générique de début, nous sommes vraiment restés sur une réalisation conventionnelle, voire typique de l’anime de l’époque, ce qui peut prêter à sourire ou faire grincer des dents selon votre appréciation de ce point.
Ce qui m’a chagrinée reste toutefois l’histoire. Autant j’avais été happée par le film sorti l’année dernière, The Scarlet Bullet, qui surfait sur la vague des Jeux Olympiques prévus au Japon et bénéficiait d’une intrigue aussi pointue que le train Hyper Linear présent dans le film, autant La Fiancée de Shibuya reste moins grandiloquent et plus quelconque. Hormis les russes en guise de méchants mais ça c’est la base de toute histoire. N’en reste un film qui maintient son rythme et navigue entre scènes d’action mais moins d’aspect comique qu’habituellement, ce qui a manqué.
Il est en tout cas bon de soutenir le secteur du cinéma, d’autant plus quand il nous propose aussi rapidement des films venus d’ailleurs. Si vous en avez l’occasion, renouez avec votre âme d’enfant !