Critique de l'anime Pokemon 13 : Zoroark, le maître des illusions

» par Deluxe Fan le
08 Février 2011
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Pokémon, le film 13 : l’ombre du Z

Pour célébrer la sortie prochaine des versions Noire et Blanche du jeu vidéo Pokémon, marquant l’entrée de la licence dans sa cinquième génération, je vous propose un cycle de critiques consacrées aux films Pokémon…

…Nan je plaisante. Faudrait pas pousser mémé dans les orties non plus. J’ai déjà d’autres obligations et puis franchement ça intéresserait qui ? ^^

Car ceux qui me connaissent ici sur AK savent qu’entre Pokémon et moi c’est une grande histoire d’amour. Et ceux qui ne me connaissent pas et me lisent maintenant l’auront sans doute deviné, puisque pour écrire une critique d’un film adapté d’une série télé adaptée d’un jeu vidéo pour enfants, faut vraiment être ce que l’on appelle dans le jargon un hardcore fanboy.

Ceci dit, avant d’être fan de jeux, je suis fan d’animes et sur ce point Pokémon c’est la catastrophe… Mais on va faire les choses dans l’ordre.

Il existe un nombre inchiffrable de dérivés de la licence Pokémon sur tous les supports médiatiques possibles et imaginables. Ce dont on va parler ici, c’et de la série télé principale, celle qui m’a fait découvrir la japanime il y a dix ans et sans laquelle je ne serais probablement pas ici aujourd’hui (il y avait certes d’autres trucs bien à cette époque-là mais Pokémon c’est un peu l’institution).

Chaque saison de la série à droit à son propre film, avec certaines règles constantes :

- Aucun rapport avec le jeu tu n’auras

- Aucun rapport avec la série télé tu n’auras

- D’une qualité technique supérieure à la série tu seras

- Une histoire médiocre tu raconteras

- Des Pokémon légendaires en grand nombre tu montreras

- De propagande mercantile tu serviras

Ce treizième film respecte ces règles à la lettre en en ajoutant une nouvelle :

- Absolument nullissime, absurde, incohérent, ridicule tu te révèleras.

Passons maintenant à la critique.

Ce film se déroule à la fin de la saison 13 de Pokémon, c'est-à-dire à la toute fin de la quatrième génération. Il sert d’ailleurs de transition entre cette quatrième gen et la suivante. Pour rappel la série est et reste une pub pour la licence. Ainsi le film nous tease en nous montrant comme protagonistes des Pokémon de la cinquième génération, qui n’est pas sortie au Japon lors de la sortie du film. Pour vous donner un exemple, c’est un peu comme lorsque l’on a montré Togepi et Marill dans la saison un et deux alors que ces Pokémon étaient incapturables dans les premiers jeux (je me souviens le tollé que ça faisait dans la cour de récré… Ah souvenirs…).

Satoshi, Hikari et Takeshi (j’utilise les noms japonais) se dirigent vers Crown Town pour voir l’équivalent de finale de la coupe du monde de Handball sauf que c’est des Pokémon qui jouent. En chemin ils rencontrent un Zorua, Pokémon qui n’a en principe rien à faire là, et qui parle en plus. Celui-ci leur explique qu’il cherche sa maman, Zoroark, qui a été capturée par un vilain homme d’affaire capitaliste de l’économie de marché qui a des yeux jaunes et qui peut voir dans le futur, Kodai, le principal sponsor du Pokémon Handball. Assisté par une sorte de secrétaire sexy en mini-jupe, il débarque dans la ville en hydravion, et lâche Zoroark, autre Pokémon qui s’est trompé de gen, dans la ville qui n’avait rien demandé. Celui se transforme en Entei, Suicune et Raikou et sème le chaos dans la ville. Kodai en profite pour faire main basse sur la ville parce qu’il recherche Célébi, le Pokémon lutin des forêts (doublé par Rie Kuglimiya dans la VO, authentique) qui tous les vingt ans apparaît dans le coin, pour recharger ses pouvoirs temporels. Mais le problème, c’est que la ville est de surcroît gardé par des vrais Entei, Suicune et Raikou, qui ne tardent pas à apparaître pour foutre un peu plus le bordel. Ah j’oubliais, les trois félins légendaires sont des chromatiques (des shineys, pour les vieux de la vieille).

Non, je n’ai pas pris de substance bizarre avant de venir : c’est le véritable scénario du film.

Autant dire que je me suis bien marré tout du long, tant la situation est improbable et parfaitement délirante au regard de la vérité de l’univers Pokémon. Dans le jeu, on ne rencontre pas des légendaires shineys à chaque coin de rue ni de Célébi d’ailleurs… Et pourquoi pas un Ho-Oh qui tombe du ciel et un Giratina qui sort de terre, aussi ?

Le problème, c’est que ce défilé incohérent de légendaires finit par bouffer complètement le film. L’histoire est risible, et racontée avec les pieds.

Satoshi et ses potes se retrouvent impliqués dans cette affaire mais en réalité ils n’ont aucune présence. Je suis sûr qu’on aurait pu leur demander pourquoi ils sont là qu’eux-mêmes n’aurait pas su répondre. On ne nous explique pas la moitié de l’histoire (pourquoi le Zoroark est-il arrivé là en premier lieu ?) et le reste est prévisible à 10 000 milles marins, soit la distance séparant le Bourg Palette de la Ligue Sinnoh (je ne suis pas doué en géo mais ça doit être à peu près ça).

La palme revient tout de même à certains personnages qui, à la manière d’une star de la musique japonaise à Japan Expo, passent faire coucou trente secondes puis repartent comme si de rien n’était, laissant le fan sur le carreau.

Je vise expressément la Team Rocket qui est, comme elle le dit si bien, plus rapide que la lumière puisqu’elle fait acte de présence au début du film puis s’envole vers d’autres cieux sans jamais avoir servi à quoi que ce soit. Je me souviens d’un autre personnage, Proof, qui apparaît au début avec des cheveux violets et un T-Shirt à l’effigie de Magneti. Je me dis « chouette ! Moi qui adore Magneti ». Ce personnage est actuellement porté disparu.

Le scénario se suit mais il est tellement bête dès le départ que l’on regarde le film juste pour le terminer. La fin est à l’image du reste, sans aucune surprise ni intérêt.

Au niveau de la réalisation, ce Pokémon est semblable dans sa démarche au reste de la production animée de cet univers : sur-utilisation de la 3D, décors très jolis, chara-design classique et quelque peu redondant, animation excellente lors des phases d’actions. Très dommage que la 3D soit utilisée de manière aussi intensive, moi qui n’aime pas trop ça en japanime.

Pour finir, le principal reproche que je ferais à ce film, c’est qu’il ne semble pas du tout bénéficier des avancées de l’univers Pokémon de ces dix dernières années. Disons les choses franchement : le meilleur film Pokémon, le film 2 (Le Pouvoir est en Toi), qui a été réalisé il y a dix ans, est infiniment plus abouti, plus intéressant, que ce truc bidon, qui ne respecte même pas l’esprit de Pokémon. A éviter soigneusement.

Les plus

- Quelques scènes bien animées...

les moins

- Scénario honteux

- les personnages n'ont jamais été aussi vides

- Irrespectueux de l'univers Pokémon

Verdict :3/10
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A propos de l'auteur

Deluxe Fan, inscrit depuis le 20/08/2010.
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