Pour s'envoler plus haut

C'était absolument grandiose ! La première saison de Haikyuu avait déjà placé la barre haute mais la deuxième est encore plus percutante. Revenons quelques minutes les pieds sur terre avant de partir dans des envolées lyriques.

Je suis un grand fada de séries d'animations sportives. Certes la recette est toujours la même mais est-ce qu'on se plaint qu'une mousse au chocolat soit toujours goût chocolat ? Le sport mis en avant n'a qu'une importance relative dans mon appréciation mais je garde près de mon cœur les séries qui parlent de sport collectif. On y retrouve le classique dépassement de soi, par le talent et surtout par le travail, la victoire contre l'adversité mais on y rajoute en plus la notion d'équipe, avec tout ce que cela implique. Et c'est l'une des raisons qui fait de cette suite une meilleure fournée que la première saison de Haikyuu !!

Reprenons : en 2014, l'adaptation du manga de Furudate colle une belle baffe. La série s’inscrit dans le renouveau - qui fait ma joie - des séries sportives confiées à des studios haut de gamme comme Production I.G. Haikyuu !! détonne par une adaptation certes très fidèle mais rehaussée par une animation assez folle qui souligne aussi bien l'agilité, la vitesse et le côté aérien du volley que sa puissance. Légitimé par ce succès, la deuxième saison décolle encore plus haut.

Déjà, on commence par un échec, ou plutôt la reconstruction après l'échec de la conclusion de la saison précédente. Comment Karasuno va-t-il se reconstruire ? Ça passe bien sûr par les sempiternels entraînements et l'amélioration des performances individuelles mais aussi par la construction d'une équipe. Hors, une équipe ce n'est pas qu'une bande de potes, c'est aussi la rivalité des remplaçants pour piquer la place des titulaires ou de ceux qui ne veulent plus seulement jouer le simple rôle de leurre... C'est vraiment la grande force de cette suite. Bien sûr, la première saison ne mettait pas seulement en avant le duo Kageyama-Hinata mais ici chaque membre de l'équipe, y compris ceux qui jouaient au mieux le rôle de figurants, se battent sur le cours.

L'autre atout, plus subtile, est la collection de petites retouches, presque imperceptibles sur le rythme et surtout le foreshadowing. Ils n'hésitent pas à inverser des événements ou même en rajouter. La narration s'en retrouve enrichie, soutenue. Ca n'a l'air de rien, d'autant que ça reste une adaptation très fidèle mais c'est dans ces détails qu'une adaptation autrement académique surpasse son matériel d'origine. Alors si on plus on garde une qualité technique impressionnante doublée d'une bande-son percutante quoique classique, on passe d'un divertissement solide à celui d'incontournable.