Cette critique est valable pour les volets Selector Infected WIXOSS (SIW) et Selector Spread WIXOSS (SSW). Vous pouvez vous passer du film et de la série de 2016, qui viennent tout gâcher.
OPEN !
Il s'agit d'un jeu de cartes de stratégie. Personnages fantasy, sorts et tour par tour. Cela m'a immédiatement rappelé Magic, si populaire parmi mes camarades de collège-lycée (même si je ne m'y suis jamais intéressée de près. Je pensais tomber sur un anime divertissant, un peu inconsistant mais sans prise de tête. Perdu !
BATTLE !
Des jeunes filles bien réelles qui combattent pour la réalisation de leurs rêves par l'intermédiaire d'avatars magiques. D'ordinaire, en lisant ce genre de pitch, je m'imagine une montagne de clichés baignée d'un climat marshmallow et je fuis. Sauf qu'en fait, le suspense est présent de bout en bout. Et l'ambiance est carrément dark, par moment. Et même si les personnages incarnent des stéréotypes, leur psychologie est finement développée.
L'héroïne principale, Rûko, est la gentille fille sans saveur pétrie de grands idéaux. Sa rivale puis amie Yuzuki est la belle fille torturée qui cache un lourd secret. Une troisième fille débarque, Hitoe. Le profil timide et pleurnichard qui complète le tableau. Sauf que l'on nous dévoile leurs inhibitions et désirs les plus profonds, jusqu'à en ressentir un certain malaise. Espoirs, jalousies, altruisme et égoïsme, tabous... Assister au combat intérieur des adolescentes est un spectacle bien plus prenant que les duels WIXOSS, qui finalement ne sont qu'un prétexte, une expression métaphorique.
GROW !
Ce qui m'a réellement enchantée, c'est la complexité des liens entre les personnages. Teintés de plusieurs couleurs, changeants, clair-obscurs. Laquelle se sert de l'autre ? Dans quel but, et que ressent-elle en faisant cela ? J'ai aussi pensé à JUMANJI, ou encore à GREED ISLAND de Hunter x Hunter : et si ce jeu n'était là que pour faire grandir toutes ces jeunes filles ?
ATARASHI SHÔJÔ
SIW soulève de nombreuses questions, et s'interrompt au paroxysme du drame. Preuve que l'univers est bien construit : le deuxième volet nous apporte la majorité des réponses qui nous manquaient. Pour la grande question, le BUT WHY ? du surnaturel du smchilblick, vous avez le choix entre A) Ta gueule, c'est mag... métaphorique ! ; B) Fais travailler ta matière grise ; C) C un anime koi looool cmt tu te prend la tête de ouf pour r1 mdrrrr ; D) La réponse D.
Le point noir, ce sont les graphismes et l'animation. Basiques, et souvent bâclés. Rattrapés par une mise en scène et un découpage acceptables.
Bref, laissez-vous donc tenter par une petite partie !