1 heure !! Ces 2 OAV durent une heure. Une heure de course éreintante, où seul les plus fous subsistent. Une heure de sprint effaré où seul un dopage de qualité et de quantité (chez moi ça s’appelle le café) vous permettra de tenir la distance.
Car Puni Puni Poemy est éreintante. Elle rappelle en ce sens une série comme Fuli Culi, série psychédélique usant de grands renforts de décibel, tenant son interlocuteur par le bout de ses yeux qui ne peuvent jamais se fermer sous peine de voir s’échapper une trentaine d’image en l’espace d’une demie seconde. Oui, décidemment Puni Puni Poemy appartient à cette famille d’animé. Toutefois je ne me contenterais pas d’un vulgaire pastiche de ma critique de FLCL. Car si ce dernier présente des caractéristiques similaires dans la réalisation et le rythme, il est doté (si, si !) d’un scénario. Ce qui n’est pas le cas de Puni Puni Poemy Mais est-ce forcément placer FLCL au-delà ?
Qu’est ce que cette série, finalement. Le moteur scénaristique est assez simple, il s’agit ici délibérément de parodier un style en vogue dans les années 90 : le Magical Girls. Puni Puni Poemy reprend chaque codes pour l’adapter à une sauce ridicule et le tourner ainsi en dérision. Est-ce réussi ? Sans doute. Sans doute, parce que de toute façon mon expérience dans ce genre est très dirons nous, limité. Or ce type d’exercice requiert un maximum de culture animenamistique qui puisse permettre au spectateur de saisir les subtilités de la parodie. C’est pourquoi mon avis ne saurait en aucun cas être sans faille, veuillez donc m’en excuser.
L’histoire donc… heu c’est très flous, mais mon cerveau a presque réussi à détecter une trame scénaristique dans ce flot d’image. Enfin je dis trame, parce qu’il faut bien être gentil ; donc en très gros ça donne ça : une collégienne qui rêve de devenir doubleuse, voit sa famille executé par un vil extraterrestre. Pas plus traumatisée que ça, notre amie va être hébergée par une famille de filles dotées de super pouvoir. Et face à l’adversité qui hante nos zones urbaines, miss Poemi va devenir une super héroïne prête à défendre le monde.
Ca donne envie, non ? Bon tout ça pour dire que le scenarii est plus qu’accessoire, tellement il est bidon. Mais finalement il va de pair avec le coté «n’importe quoi » de la série.
Parodie, donc. Les réalisateurs ont visiblement décidés de mettre le paquet ! Fan Service, dialogues, transformations, super pouvoir, tout y passe. L’on assiste les yeux émerveillés aux traditionnelles scènes de transformation, bien entendu, nous avons ici un gang de fille plutôt…sexy….et….souvent à poil, dont certaines d’entre elles ont des mœurs quelque peu déviants…. Etc. Là où cette série est forte, c’est que jamais elle ne se prend au sérieux, et c’est fréquemment, que les protagonistes s’interrogent sur l’absurde de leurs actes, ou bien de la situation à laquelle ils sont opposés.
Malheureusement ce type d’humour, s’il s’avère parfois efficace, eut sans aucun doute gagné à être moins, comment dirais-je, ah oui, moins lourd. La finesse manque cruellement, les gags sont gras et limite too much par moment. D’autant plus que comme je le disais précédemment, le rythme trop élevé fatigue et participe au désenchantement de la série. Par contre à contrario de FLCL, la réalisation quoique fluide reste plus académique. Par contre la bande son est tout à fait au même niveau : dés les premières minutes, elle gave son auditoire.
L’autre grand hic , c’est l’héroïne, parfaite tête à claque dans son genre.
Alors au final je ne peux dire que j’ai détesté, mais non plus dire que j’ai adoré. Dans un sens j’ai ri ce qui quelque part était le but initial. Mais ma méconnaissance de l’univers des magical Girls, ma « légère » antipathie pour le fan service, qu’il soit parodique ou pas, et enfin ce rythme trop soutenu sont autant de raison qui ne me permette pas de recommander ce type d’OAV.
A moins que vous soyez fan de magical girls.