Souvenez-vous, il y a quelques temps, j'ai signé cette critique. Et malgré mon avis très négatif, je me suis décidé à me lancer dans la suite de Recorder to Randsell Do, joliment nommée Recorder to Randsell Re, selon les notes de musique. Mais attention, entre-temps, j'ai évolué : je suis devenu masochiste, sinon je n'aurais pas poursuivi cet anime, mais surtout je sais maintenant ce que signifie le titre ("Flûte à bec et cartable d'écolier" en bon français) ! Pour ceux qui n'auraient pas pris le temps de lire cette splendide critique, je vous refais le topo. Nous suivons la vie d'un frère et d'une sœur dont la particularité est l'apparence. En effet, la plus âgée ressemble à une gamine de huit ans, tandis que le plus jeune, toujours à l'école primaire, paraît avoir la vingtaine. C'était chiant, c'était pas drôle, c'était répétitif, c'était limite malsain, bref, c'était nul quoi. Mais aujourd'hui la question est de savoir si cette seconde saison a pris exemple sur moi et s'est décidée à s'améliorer. Allez, musique maestro !
Le principe de la série n'a pas changé : on continue de suivre les "aventures" du frère et de la sœur (avec une focalisation sur le môme) dans des épisodes de trois minutes, générique compris. Le format n'a pas changé, et c'est très bien, vu que c'était la seule qualité de la série précédente. De même pour la réalisation et les graphismes : les musiques sont toujours anecdotiques, la voix du gamin est toujours aussi exaspérante (et j'ai vérifié : à cet âge, les enfants n'ont pas de voix qui les font paraître aussi abruti), le chara-design est aussi simpliste que précédemment, les décors on s'en fout, l'animation est restée minimaliste... Bref, au niveau de la forme, c'est tout pareil que la première saison. Ça aurait pu être pire (oui, c'est possible), on ne va pas s'en plaindre. Quelques nouveaux personnages complètement inutiles font leur apparition, mais on s'en fiche vu que je viens de vous dire qu'ils ne servent à rien... En plus c'est juste pour le temps d'un épisode, voir deux... Je fus néanmoins agréablement surpris de voir l'espace de deux minutes les parents des protagonistes principaux. On en avait jamais entendu parler précédemment et d'un coup paf ! Ils apparaissent (et disparaissent vite fait) ! Bon, ils n'amènent absolument rien au niveau du fond (gestion de la situation au quotidien, notamment d'un point de vue éducation et le fait d'aller chercher le môme au commissariat pour pédophilie... Sérieux, ils réagissent comment ?) mais c'est pas grave, ils ont au moins le mérite d'exister... Puis c'est pas comme si c'était une série passionnante...
Bref, des modifications mineures qui n'apportent pas grand chose. Et pour le reste alors? Au niveau de l'humour et du traitement du sujet, y a-t-il eu des améliorations? Eh bien oui, il y en a eu quelques unes. La preuve, j'ai marqué sur une feuille le nombre de fois où j'ai rigolé ou plutôt souris. On fait le compte : trois fois. Ce qui est trois fois plus que pour la précédente série. Mais sachant que je suis assez difficile niveau humour, ce n'est pas très objectif. J'ai tout de même remarqué un effort à ce niveau. Moins de perversité, moins de répétitivité, ça vous suffit pour passer de "ennuyé et dégoûté" à "ennuyé". L'humour pédophile, qui revenait pratiquement à chaque épisode (je vous rappelle que le gamin rentrait juste de l'école avec une amie en lui tenant la main et que tous les flics lui sautaient dessus à cause de cela), est beaucoup moins présent. Mais ça ne veut pas pour autant dire que l'humour sous la ceinture a disparu. Il revient sous une autre forme, qui ne m'a pas vraiment plu, mais c'est toujours mieux que dans la saison précédente... La différence vient aussi du fait que l'on se consacre à d'autres étapes de la vie que le simple fait de rentrer de l'école. Les situations sont plus variées, mais les gags sont malheureusement trop prévisibles (en effet, personne ne s'attend à ce que le perso principal éclate tous les autres élèves avec son mètre quatre-vingt à la course...). Du coup, malgré les efforts, on s'ennuie. Bref, on a perdu en malsain, mais c'est à peu près tout. Pour le reste, c'est-à-dire l'approfondissement du sujet, nous avons quelques tentatives. Pas très utiles (en tout, ça doit représenter deux minutes de l'ensemble de la série), voir même anecdotiques, elles ont au moins le mérite d'exister. Et encore c'est parce que j'essaie d'être vraiment le plus honnête possible (vu que ça se résume à une flic qui se dit "ça doit être difficile à vivre" et à la meilleure amie de la sœur, amoureuse du frangin, qui découvre qu'il n'a même pas dix ans et reste interdite pendant une minute). Bref, c'est très, très léger. Je pense qu'on ne peut même pas appeler ça un approfondissement en fait...
Bon, je ne suis plus très inspiré là... Je crois que j'ai tout abordé, et je n'ai même pas envie d'aller plus loin dans la vacherie. C'est dire à quel point Recorder to Randsell Re m'a passionné. J'envisage même de faire un copier-collé de la conclusion de ma critique consacrée à la première saison... Mais ce ne serait pas honnête. Puis je suis professionnel. Autant aller jusqu'au bout. Encore une fois, le format de la série est son principal atout. On ne reste pas longtemps devant, du coup on se dit "ça va, je n'ai pas perdu beaucoup de temps de ma vie" et on se montre plus magnanime. Mais il n'empêche que cela représente trente-neuf minutes d'ennui, même pas correctement réalisées pour sauver la face. Il y a néanmoins eu des améliorations, je ne peux le nier. Les mecs ont dû lire ma critique sur la première partie, c'est obligé. Elles ont été suffisantes pour m'éviter des exaspérations sur le chemin que prend l'animation japonaise, mais pas pour chasser mon ennui. Donc pour atteindre la moyenne.
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Blague à part, j'espère qu'ils ne comptent pas se taper toutes les notes du vocabulaire musical...
