C'est How to train your dragon. Voilà.
Celle-là j'aurais pu l'éviter... mais j'en avais pas envie pour la même raison que je n'ai pas envie de faire des pompes quand je me lève le matin.
de vous à moi je ne me sens pas coupable, d'abord parce qu'un type s'est déjà brisé le poignet en trébuchant sur mes pectoraux dans le métro, ensuite parce que même s'il m'arrive de verser dans la mesquinerie gratuite, l'histoire de Hisone to Masotan se résume plus ou moins à ça.
Fraîchement débarquée dans la force d'Auto-Défense, notre leader de formation qui en fait est loin du compte est Hisone Amakasu.
Elle rencontre son destin malgré elle au détour d'une rencontre informelle, le dragon planqué dans un hangar qui deviendra son super copain et accessoirement son chasseur F15.
Bien sûr "piloter" un dragon ne s'improvise pas.
Y'a des hauts, des bas, le quotidien de la base militaire, la trentenaire célibataire à lunettes qui a choisi l'armée, la gentille oba-san faussement sénile, le bienveillant commandant qui mesure ses paroles en présence de la trentenaire célibataire à lunettes qui... bref tout le bordel quoi.
On nous avait vanté le super cast réuni chez Bones pour ce projet en collab' avec Netflix comme la super équipe gagnante pour ce projet...
Sauf qu'en fait c'était pour mieux camoufler le fait que l'entreprise était bancale dès le départ.
Shinji Higuchi - le dirlo du projet - a bien mérité le célèbre logo Gainax estampillé sur son C.V, seulement lui son truc c'est plutôt la full 3D et les monstres géants qui détruisent des villes.
Néanmoins à force de voir les copains se branler en sautant sur un trampoline, il a dû se dire que lui aussi y avait droit.
D'ailleurs sûrement qu'il a dû kiffer le taff de ses vieux potes de Gainax qui ont retourné leur veste car l'on trouve beaucoup de similitudes entre sa série et la leur sortie la même année et diffusée plus ou moins aux mêmes dates.
En tout cas voilà comment il a terminé par s'en laver les mains, laissant pleins de gribouillis sur le tableau à l'intention du réalisateur Hiroshi Kobayashi et la scénariste Mari Okada, qui bloqués dans un bureau devenu bien trop petit ont essayé de trouver la meilleure combinaison possible de ses précieux indices pour se sortir de l'escape game dans lequel ils s'étaient fourrés.
Le résultat m'a rappelé moi et mes potes bourrés errant dans la ville à 3h du mat à la recherche du dernier épicier ouvert: ça va partout sauf dans la bonne direction.
l'intrigue traîne tellement du pied qu'elle finit par se diriger vers de la Tranche-de-vie.
sauf qu'elle perd pied et du coup elle essaye de regagner la terre ferme en encrant l'aspect Tranche de vie dans quelque chose avec plus d'envergure mais ça marche pas trop.
s'ensuit alors un changement de cadre au moins aussi vide que celui de l'île dans Nadia et le secret de l'eau bleu mais heureusement, en moins long.
puis c'est le black-out ou le burnout, ch'ais pas quelque chose qui est out en tout cas.
du coup elle fait sa catin en béquille et tape dans la guimauve sur pilote automatique beaucoup plus abordable pour remettre ses esprits en place.
mais elle en arrive à frôler le discours tendancieux de merde, genre la femme c'est ça mais pas comme ça parce qu'en fait y'a aussi un mec et...
Et là je pense: "sont où les fucking dragons? parce que moi on m'avait dit que le spectacle commençait à 10h à côté du bassin des otaries et il est 19h, toujours rien... j'ai loupé un truc où bien?"
Non mais il y a un rapport avec le Marineland aussi j'vous jure, le truc avec les dragons pourrait se résumer au plongeur qui donne une sardine à l'orque Nestor mâle caractériel de 5 ans.
et en prime Hisone to Masotan fini par radoter sur la connexion émotionnelle avec les EVA, du coup on se demande pourquoi un dragon?
Qu'est-ce-qu'il fout là et d'ailleurs pourquoi il y a un drag...
Hisone to Masotan est la preuve par X + Y qu'avoir des gens talentueux dans l'équipe - comme le mecha-designer de SSSS Gridman et... Darling in The Franxx - ne sert à rien si on n'arrive pas à définir un axe de repère suffisamment clair pour guider les marins la nuit.
Je pense pas qu'on puisse en vouloir à Shinji Higuchi d'avoir voulu tenter le coup ce n'est pas vraiment comme si il avait couru après tout, c'est juste comme Tony Parker et son entrée dans le rap-game, l'occasion était trop belle pour refuser...
Pourtant croyez moi l'aventure a tourné court et tout le monde sait qu'il aurait dû s'en tenir au basket même lui.
Finalement je dirais que Higuchi, Okada et Kobayashi ne se sont pas trouvés et c'est dommage car la première idée semblait être la bonne. Parler de centaine de types qui oeuvrent de concert au sein de la base pour que moins d'une dizaine puissent voler.
Sauf qu'on a rajouté des dragons. et des nanas qui ont l'air d'avoir 13 ans se balader en combinaison moulante. en chemin on a parlé du choix d'assumer condition féminine et carrière professionnelle mais aussi d'un danger planant sur le monde et du destin.
Bref c'était même pas un crash, ça n'a jamais pu quitter le sol et peut-être que c'était voulu mais il aurait peut-être mieux valu plagier Dreamworks jusqu'au bout au lieu de vouloir imiter les types de chez Trigger.
Après vous pouvez toujours tester rien que pour voir ce que ça fait de voir du Trigger mélangé à du Kyoani' et comme on a tous nos préférences je peux pas vraiment vous dire quel goût ça a... en revanche il y a bien un truc que je peux vous dire:
la confiture/mayo' c'est pas très digeste au p'tit déjeuner comme au goûter.