Une histoire avec quelques faiblesses scénaristiques, mais un bon développement thématique.
Globalement, le dessin est plutôt bon. Les robots sont en 3D et plutôt réussis.
Le fait que leurs mouvements soient relativement lents pourra en gêner certains. En fait, si l'on prend en compte leur taille ainsi que leur masse, ça semble assez naturel et réaliste.
Par contre, ce qui ralentit l'action se situe dans des scènes répétitives et lentes comme le lancement des unités Jin-Rai ou la mise en action de Reideen. Par exemple dans le combat de fin contre Gadeon, les phases d'incantation sont réduites, voire inexistantes, ce qui rend le combat beaucoup plus dynamique.
Ces répétitions visuelles contaminent aussi un peu les musiques qui leur sont directement associées.
Malgré ça, la bande sonore reste plaisante dans l'ensemble.
Les thèmes abordés sont classiques: le destin imposé et non désiré, le triangle amoureux, l'opposition réalité/fiction. Ce dernier est particulièrement bien développé et constitue pour moi le thème principal.
Tout commence par la première phrase de l'animé qui doute de la réalité d'un monde où des lycéens ordinaires pilotent des robots géants (Ah bon?). On sent là une certaine ironie de la part des auteurs qui semblent vouloir jouer sur le second degré.
Un autre exemple avec la présentation d'Akira Midorino à sa nouvelle classe: Junki la considère comme une fille qu'on ne peut voir que dans des shôjos...
Cette opposition réalité/fiction se fait notamment plus présente à partir de l'épisode 20. Junki remet en cause sa situation de pilote de Reideen, qu'il aurait en temps normal considérée comme purement irréelle. Tel un effet de vases communiquants, plus son lien avec Reideen diminue à cause de son désir d'un retour à une vie normale, plus sa relation avec Midorino est affirmée et s'approfondie. Mais ceci est évidemment complètement ironique car celle-ci est en fait une partie de Reideen!
Par conséquent, en même temps qu'il considère la possibilité de perdre Reideen, Junki ne se rend pas compte qu'il risque du même coup sa relation avec Midorino.
Et l'on peut comprendre dès lors que Midorino monopolise l'opening, et ce bien qu'elle intervienne peu dans l'histoire. Elle est à la fois rêve et réalité (remarquez l'expression de camé de Junki à la fin de l'opening).
J'ai bien aimé la réflexion qu'a pu offrir cet animé sur le fait que chaque fiction recèle une certaine part de réalité et vice-versa. Néanmoins, j'ai trouvé un peu trop linéaire la succession de combats au début. Je m'attendais notamment à ce que d'autres fouilles soient débutées après la découverte du bracelet de Reideen, pour tenter d'en comprendre plus sur sa nature. De même, la petite escapade chez les extraterrestres (épisode 12) aurait à mon sens pu être approfondie.