Imaginez une ville dont chacun des habitants possède son propre pouvoir surnaturel.
Ouais, ouais, déjà-vu, et pas qu'une fois... Sauf qu'ici (enfin, là), ces aptitudes, plus ou moins puissantes, sont généralement peu utiles. Et disparaissent de la mémoire même de son utilisateur si jamais celui-ci quitte l'enceinte de cette ville, Sakurada.
Ajoutez à cela des héros sans expression, et qui semblent également être dépourvus d'émotions tant leurs paroles et leurs corps sont dirigés par la Raison. Tadaaam ! Hey, partez pas tout de suite ! (Je sais que je peux pas vous en empêcher, mais quand même).
Alors nous avons Kei, alias le mec parfait ou le héros moyen, un Light Yagami en mode brun et bon samaritain. (Ouais, ça enlève de la saveur). Et puis Haruki, alias la fille banale, la kudere de base prévisible à souhait (sans être horripilante non plus). Et bien sûr, la rivale : Sumire, alias la fille intelligente et émotionnelle qui fait avancer le scénar, du genre Hermione Granger (la victime en puissance, pour les intimes).
Evidemment, les pouvoirs de S. sont badass, sauf que ceux de K. et de H. sont complémentaires, et vous imaginez la suite.
[zexcomplication]Oulà, elle en encore en forme la Duna, elle va encore nous casser un anime en deux comme pas permis. Eh bien non. La Duna est seulement dégoûtée de voir ses vacances se terminer. Elle ne voudrait pas q'un tel facteur altère le contenu de sa critique, mais bon, elle est quand même blasée ; du coup, pour le ton enthousiaste, repassez une autre fois.[/zexcomplication]
Je vous jure que, nonobstant cette intro désastreuse, j'ai bien aimé cette série.
Parce que la parlotte interminable et les pokerfaces, ça m'a intriguée, et amusée. Mais où est-ce que l'auteur veut en venir ? Parce que les grands pouvoirs, s'ils n'impliquent pas forcément de grandes responsabilités, impliquent invariablement les grosses emmerdes. Parce ce que la narration est maîtrisée, que j'aime les flashbacks, ainsi que le principe des routes - multivers - butterfly theory. Se poser des questions et élaborer malgré soi des théories sur la suite de l'intrigue, quel plaisir. Comme lorsqu'on lit une oeuvre d'Urasawa.
L'opening reste en tête mais il n'est pas désagréable (et ADN sucre l'ending). Le chara-design et l'animation ne sont pas mal. J'ai apprécié le format : une succession "d'arcs" de durée variable (1 à 5 épisodes. Parfaitement m'sieurs-dames, 1 arc constitué d'1 épisode). Ainsi, nous avons plusieurs affaires auxquelles notre duo de protagonistes s'attelle avec entrain. Les personnages sont bien faits, mais de là à les trouver attachants, c'est autre chose. Le taux d'empathie est assez faible chez les spécimens que nous avons là. Si vous aimez bien les Caliméro/Narcisse/Cosette, vous serez servis (les psys adoreraient ça, sauf pour les rares adeptes des fantasmes freudiens. Ouh, la vilaine caricature. D'une humeur de chat mouillé et d'une mauvaise foi de tous les jours, j'vous dis.)
Même si... CETTE FIN. "Raaaaaaaah, TOUT ça pour ÇA". Vous savez, cette pensée que nous redoutons tous avant d'entamer l'ultime chapitre ou épisode, pauvres otakus esclaves de leur passion que nous sommes, mais qui revient après 85% des séries que nous bouclons (ok, j'en ai personnellement lâché 382 pour 430 terminés, ce qui abaisse ce beau pourcentage sorti d'on-ne-sait-où à 47, bref les stats c'est pas la vie). Pour en finir avec les chiffres, cette série aurait mérité un 6, voire même un 5, à cause de cette fin minable, mais bon, vous aurez compris que j'aime faire mentir les chiffres... Et honnêtement, j'ai passé de bons moments.
Allez, a tchao bonsoir !
(J'imagine que cette critique ne vous aura pas beaucoup aidé ; tout le plaisir est pour moi !)
Edit : euh 8... oui mais non, en regardant ma grille de notation d'un peu plus loin.