Ayant beaucoup aimé la série Hikaru no Go, qui m'initia à un jeu passionnant, celle-ci parlant de mahjong m'a tout naturellement attirée.
De mon côté, je suis restée sur une sensation de non-aboutissement. Là où l'intrigue de HnG s'arrête après la coupe Hokuto disputée entre les quatre dragons asiatiques et laisse les lecteurs sur leur faim ouverte et un appel, non du pied mais d'une voix faisant office de simple "Coupez !", Saki s'achève juste avant les concours nationaux dont il est question tout le long de l'histoire.
De même, les relations entre les personnages manquent de profondeur. La plus réussie car un peu développée tout de même, est celle qui unit les deux protagonistes, Saki et Nodoka ; c'est mignon mais sans intérêt. Les autres restent survolées et caricaturales. Peut-on la sentir l'essence, les pensées, les raisonnements d'un joueur de mahjong ? Pas du tout ici, j'en ai bien peur. La comédie n'interdit pas le développement tout comme ce jeu n'interdit pas la réflexion.
Le mahjong n'est pas, comme les échecs ou le go, un jeu de réflexion pure. Outre la stratégie, le hasard tient une grande place, un peu comme pour le poker. Malheureusement c'est là-dessus que l'essentiel de l'intrigue du jeu est basé dans cette série. Cela laisse libre cours aux ondes surnaturelles qui font intervenir des images de mecha et d'esprits, divertissantes en soi mais sans plus. Quelques piques parodiques (en plus de celle-ci, la place des personnages masculins, la vénération du sempai) ne suffisent pas à enlever l'ensemble. D'où peut-être, la fin précipitée de cette série. Il y a un quelque chose que l'on attend, et qui n'est pas toujours pas venu au bout de 25 épisodes. Ce dernier argument n'est pas très construit non plus, je le reconnais.
En bref, c'est une série qui détend bien.