Critique de l'anime Sekai-ichi Hatsukoi (TV 2)

Sekai-Ichi Hatsukoi II : harcèlement (homo)sexuel

Commentaire rapide sur la deuxième saison de Sekai-Ichi Hatsukoi. L'essentiel est contenu dans ma critique de la saison un, on ne va pas donc s'embêter ici avec les généralités.

La première saison fut pour moi une agréable surprise sans pour autant transcender le genre de la comédie romantique. Les relations ultra-stéréotypées, les personnages déséquilibrés et une absence de résolution m'avaient laissé sur ma faim. Quelques semaines seulement après sa conclusion, une "saison deux" paraît, même si le qualificatif de "saison 1,5" eût été plus représentatif. En effet je ne comprends pas cette mode consistant à éclater les séries en les divisant en petites saisons d'une douzaine d"épisodes ; surtout si la nouvelle saison n'apporte strictement rien par rapport à la première.

Ainsi on retrouve les personnages dans l'état dans lequel nous les avions laissé auparavant, c'est-à-dire dans une hésitation permanente, refusant d'accepter leurs sentiments pourtant évidents dès le début de la saison un. Si vous voulez une illustration parfaite de l'expression "tirer sur la corde", alors Sekai-Ichi Hatsukoi y répond parfaitement (et je ne dis pas cela parce que les personnages sont gays, bande de gros dégueulasses).

En effet, les histoires d'amour de nos couples sont certes drôles, mais on ne peut s'empêcher de trouver le temps long lorsque Ritsu couche pour la énième fois avec Takano mais refuse toujours d'admettre qu'il sort avec lui... Et c’est comme ça tout le temps ! Je t'aime, moi non plus, mais en fait si, bla bla bla... Le décalage curieux entre la vie sexuelle trépidante des personnages et leur désarroi sentimental est sans doute le point noir qui entache leur crédibilité.

Reste que les gags m'ont toujours fait marrer, sans doute parce qu'ils sont bien moins vulgaires que ceux auxquels nous habituent les comédies pour garçons. Le cadre utilise toujours aussi finement le monde de l'édition de mangas, et on a de surcroît des références aux autres séries de Shungiku Nakamura (moi je m'en fous mais les fujoshi adorent ça). La saison se termine sans vraiment se terminer, laissant le champ libre pour des OAV, des épisodes spéciaux et tout ce que l'industrie du divertissement animé sait inventer de mieux pour presser le portefeuille des fangirls.

J'avoue avoir assez accroché à la saison deux de Sekai-Ichi Hatsukoi ; mais cette série s'éloigne de plus en plus du yaoi sympathique et marrant pour se rapprocher du produit mercantile profitant de sa situation de quasi-monopole sur le marché de l'anime léger pour filles cette année - d'où son succès. Cela dit, je ne lui en veux pas tant que ça : tous les goûts sont dans la nature.

Les plus

- Reprend tout ce qui a fait l'intérêt de la saison un

- Approfondit quelques personnages (en tout bien tout honneur)

Les moins

- La recette commence à perdre de sa fraîcheur

- Des relations de plus en plus bizarres

- Comment ? C’est pas encore fini ?