Dans un Japon du futur, la censure a banni toute mention du #### dans la culture et dans les médias, au point que les blagues de #### elles-mêmes sont interdites. La population est surveillée, l’enseignement du #### est supprimé des programmes scolaires et la Police de la Décence veille à sanctionner les #### qui oseraient contrevenir aux bonnes mœurs.
Ce monde ennuyeux où les gens se promènent tous avec un balai dans le #### est rejeté de certains individus, qui revendiquent leur #### et leur envies de ####. Qualifiés de terroristes, ils sont traqués par les autorités. Parmi ces activistes, le groupe SOX agit dans l’enceinte du lycée le plus moralement strict du pays, afin d’apprendre aux jeunes élèves les joies du #### et de la ####…
La question du #### est omniprésente en animation japonaise, ce qui s'explique par une industrie dont le cœur du cible sont des adolescents qui pensent avec leur ####. Mais d’un autre côté, il est rare d’avoir des animes qui osent réellement aller au bout du ####, parce que malgré les apparences le Japon reste un pays assez coincé au niveau du ####. C’est ce qui pousse la jeunesse frustrée à fréquenter les sites de #### pour s’abreuver de contenu à caractère #### avec des fétichismes exotiques tels que les ####, les #### ou encore les fameuses #### qui font le bonheur des pervers du monde entier.
C’est ce paradoxe que Shimoneta, série en douze épisodes de JC Staff, met en lumière par son postulat d’une société catégoriquement réfractaire au #### ; postulat certes excessif mais pas si farfelu que ça. La question de la censure du #### au Japon revient très régulièrement, et continuera à revenir tel un #### dans une #### d’ici les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Je ne sais pas si l’auteur du light novel original avait ce genre de conscience politique en écrivant son récit, ou s’il s’agissait juste de libérer son #### comme la plupart des auteurs de ce genre de ####. Dans tous les cas, c’est ce qui m’a fait accrocher à Shimoneta, moi qui ai pourtant passé l’âge d’adhérer à ces animes de ####.
L’humour de la série repose évidemment sur le ####, utilisé de toutes les manières possibles et dans toutes les positions imaginables. Le personnage principal Tanukichi sert de tsukkomi universel, qui réagit en tant qu’être humain normal face aux débilités grivoises qui surgissent toutes les trente secondes. Il servira également de #### pour les personnages féminins dont certaines lui #### la #### pendant que d’autres lui #### le ####, de manière plus ou moins explicite. Là encore, le script est tellement blindé en blagues #### qu’on finit forcément par sourire à un moment ou à un autre, d’autant que l’anime est lourdement censuré – ce qui ajoute finalement à l’effet comique.
Il va sans dire que le concept d’un anime qui se repose entièrement sur des blagues de #### apparaîtra lourd et répétitif pour ceux qui n’ont l’esprit gaulois tourné vers la ####, et il est clair que la seule idée de placer les mots #### ou #### à chaque phrase ne remplit pas les douze épisodes de l’anime, qui paraitront parfois un peu longs – même si ce n’est pas la longueur qui compte (la largeur et la grosseur du #### sont importantes aussi). Comme souvent avec les adaptations de light novel, l’idée de départ peut être sympa mais la narration est proche du néant, ce qui dans le cas d’une série comique peut passer comme un #### dans le ####, mais qui globalement laisse sur une frustration comme une #### qui n’aurait pas ####.
Shimoneta est donc une série relativement drôle qui ne s’embarrasse pas d’un quelconque alibi romantique ou scénaristique, l’idée étant d’aller de plus en plus loin dans le #### jusqu’à aboutir à un #### de jouissance lubrique. L'anime surprend parfois par son audace dans l'obscénité, à l’image de cet épisode où l’on apprend au spectateur à fabriquer son propre #### pour se #### soi-même. Rien que pour ça Shimoneta mérite un bon petit sexe sur dix.