Shirayuki, La quatrième Vague.

» Critique de l'anime Shirayuki Aux Cheveux Rouges (TV 1) par GTZ le
12 Novembre 2016

Shirayuki aux cheveux rouges, en voilà une douce histoire.

Comme soutenu dans la critique précédente, Akagami no Shirayuki Hime prend la forme d'un conte moderne. Jeune pharmacienne, à la chevelure rouge, presque une icône en son pays, la belle roturière attire le regard, capture les cœurs. A un niveau tel, que le Prince local se met en quête de se l'accaparer, de force si nécessaire.

Mais, notre belle héroïne n'est pas personne a qui on dicte sa vie. Aussitôt prévenue, elle prend la poudre d'escampette pour la diriger (sa vie pas la poudre) là où elle l'entend. Elle-seule posera les choix qui détermineront son avenir, qui façonneront son destin.

Là est le thème de notre série.

Shirayuki va alors rencontrer un autre Prince, de fait et d'âme, qui lui aussi va avoir pour leitmotiv de la conquérir. Cela amènera notre aventure, notre récit, la quête de Shirayuki.

Récit, en l'état, tout en tendresse, en douceur et optimisme. Malgré les difficultés, les obstacles qui se posent sur son chemin (même son amour dans une certaine mesure), notre Princesse, de cœur, fera toujours front et domptera sa destiné.

Ceci est notre histoire, la volonté d'indépendance de Shirayuki, sa volonté à diriger sa vie. Intéressant n'est ce pas ?

Tous le reste habille ce discours. Shirayuki choisit une nouvelle terre, un nouveau pays. Shirayuki choisit sa voie, son métier. Shirayuki décide ou non d'aimer, de s'engager. Shirayuki brille, nous illumine, c'est une flamme, autour les Princes, les soldats, les petits gens viennent s'y réchauffer.

Pis elle est vachement choupinette, d'un érotisme subtile, de quoi tomber amoureux. On comprend le Zen (petit coquinou va), on compatit, il en peut plus. Y en a même y porte leur passion comme une croix, Shirayuki en devient inaccessible.

Tellement blindée, pour pouvoir se protéger, pour pouvoir avancer, notre héroïne cache, se cache, et dévoile peu, jusqu'à presque blesser sa moitié. Attendrissant tout ça.

La première partie porte et respecte ce discours.
Colorée, bien animée, bien écrit, une jolie mise en scène, classique, comme la musique, tout est là pour nous entraîner dans ce jolie conte. Lent, patient, on découvre nos héros et le monde qui gravite autour d'eux. Le mot qui me vient le plus à l'esprit pour les décrire est charmant. Charmé en fait je fus par cet univers présenté, cette douceur et cette joie de vivre malgré les difficultés. Enfin bon, difficultés, les personnages présentés sont quand même assez extraordinaire, Shirayuki comprise. Les obstacles servent alors plus à appuyer le discours, à appuyer notre passion pour le microcosme observé, pour la romance développée.

La deuxième partie se suit avec plaisir, mais se ressent une légère baisse, une sensation de remplissage. Des péripéties, un peu d'actions, peu d'évolutions mais des confirmations pour une fin ouverte qui assure dans nos diverses projections la réussite de nos héros. Ca manque un peu d'enjeu quoi. Mais c'est mignon.

Petit retour sur Shirayuki. Ce personnage est bien plus intéressant qu'il n'en a l'air. Déjà dans le cadre des Shojos mangas et des diverses adaptations, Shirayuki n'est pas le personnage cruche, qui a juste pour qualité sa gentillesse, sa bonne humeur et sa simplicité pour attirer tout les beaux gosses du quartier. Au contraire, Shirayuki est la plus belle femme de la région, la cachée et pourtant la plus remarquée. Sa force de caractère, son esprit vif, son indépendance et son incorruptibilité, lui donne un charisme tel que ses oppositions aux puissants, aux barrières rencontrées, en sont justifiées et cohérentes. Les rencontres avec le Prince Izaya, représentation de la royauté, du système, deviennent alors les checks points de son chemin. Le moment de vérité, celui qui confirme ou non si elle a vraiment avancé sur sa voie. Là est intéressant de voir ses réactions, face aux puissants, aux violents, ce qu'elle peut bluffer ou pas, comme avec la femme Pirate, miroir d'une possible voie, la mauvaise. Par ces biais, nous pouvons aussi voir les limites des thèmes présentés. Shirayuki fuit un prince pour se jeter dans les bras d'un autre, qui finalement, à le même objectif que le premier. Objectif auquel Shirayuki finira par céder tout en gardant son indépendance. Parce que cette fois-ci elle l'aura choisit. Cela me laisse songeur.

A vous en parler, cela donne l'impression que cette série fait partie de la classe prestige. Eh bas non, bien que j'ai dévoré la série en un temps relativement court, Akagami no Shirayuki-Hime reste encore un peu trop léger, lisse pour totalement impacté. Mais ce fut quand même un plaisir, un grand moment de détente et de fraîcheur, de vivre au côté de cette joyeuse bande dans le pays des contés de fées. Celui où l'amour et la bonté triomphent toujours.


7.5 arrondis au supérieur pour le discours porté par le personnage de Shirayuki. C'est le bonus pour les séries qui éduquent les gens. Le Pick up c'est pas bien, les filles ne veulent plus être harceler dans la rue. Shirayuki se cache, elle porte le voile pour pas qu'on l'emmerde, détails, détails...

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

GTZ, inscrit depuis le 09/06/2010.
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