Quoi raconter sur un genre qui se veut synthétique, avare en détails et qui ne s'étend que très modérément sur ce qui pourrait former une histoire ? Généralement, pas grand chose. C'est pourtant le tour de force qu'a réussi la série Shôwa Monogatari en ayant su réduire encore un peu plus la barrière entre fiction et réalité.
Son titre tout d'abord, traduisible (très) vulgairement par Les récits de l'ère Shôwa. Ère ayant duré du milieu des années 20 jusqu'au début des années 90 du siècle dernier. C'est donc en 1964 que la série se déroule en suivant le quotidien du jeune Kouhei ainsi que du reste de sa famille.
L'une des originalités étant le fait que la mise en scène pourrait être scindée en deux parties bien distinctes.
Premièrement, les événements relatifs à l'un des membres de la famille uniquement ; passage de l'adolescence à l'âge adulte ; choix de carrière ; contraintes relatives au travail ou bien des tracas aussi anecdotiques qu'incontournables comme la première relation amoureuse d'une personne.
Ou bien, les événements dont le pays tout entier fait face mais perçus du point de vue des différents protagonistes. Que ça soit d'une manière subjective ou bien en tant que famille. Comme la mise en service du Shinkansen, le passage du noir et blanc à la couleur pour la télévision ou bien le fait que le Japon accueille pour la première fois les Jeux Olympiques d'été, ainsi que beaucoup d'autres anecdotes toutes aussi intéressantes.
Au niveau des déceptions, bien que très rares, on notera le fait que certains personnages soient traités de manière superficielle, pour ne pas dire clichée. Notamment le père de famille qui très rapidement devient clairement agaçant, ou bien le fait que la conclusion de certaines situations ait été bâclée.
Au final, Shôwa Monogatari arrive à apporter de la nouveauté dans un genre qui a tendance à tourner en rond.
