Slayers Perfect est le premier film des Slayers et s’articule autour du duo Lina/Naga, lesquelles sont en fait les deux personnages présents dans la manga. Les autres membres des Slayers n’apparaissent pas dans ce film, ni dans les suivants, à l’exception du dernier, Slayers Premium.
Naga est une sorte de Lina bis : une sorcière frappadingue, à l’appétit aussi aiguisé que sa cupidité, mais elle est de plus affublée d’un complexe de supériorité très exacerbé et permet un fan service des plus flagrants.
L’intrigue est – je serais tenté de dire « pour une fois » – assez développée avec rêves prémonitoires, voyages dans le passé et un méchant dont les motivations ne sont pas évidentes. Elle permet de plus d’expliquer l’histoire du personnage de Gourry (bien que celui-ci n’apparaisse pas en personne) et de sa légendaire épée de lumière, on peut ainsi faire le lien avec la série, ce que je trouve assez sympa.
Le personnage du méchant est réussi, il est charismatique, mystérieux à souhait et s’avère un adversaire redoutable, on est loin de l’adversaire de pacotille, plus stupide que malfaisant et qui sert plus de souffre-douleur aux héros qu’autre chose. Alfred Hitchcock disait que lorsque le méchant est réussi, alors le film est réussi. C’est sans doute vrai pour Slayers Perfect.
Techniquement, on est très proche du style de la série et le film étant vieux, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Cependant, cela ne nous empêche pas de passer un bon moment en le visionnant.
Le film finit en beauté par un bon générique, sûrement un des meilleurs des Slayers, chanté comme d’habitude par Megumi Hayashibara, la seiyuu de Lina.