Après Attack n°1 et Ace wo Nerae, nous continuons notre chronique des séries sportives féminines avec Ashita e Attack (diffusé en francophonie sous le titre Smash), la moins connues des séries 'Attack' de volleyball qui n'a pas eu le succès de son prédécesseur et sera arrêté après 23 épisodes.
Ashita e Attack n'est pas une suite d'Attack n°1, bien qu'elle s'inscrive pleinement dans la continuité du genre. En plus du même sport, nous retrouvons le même type de protagoniste, les mêmes caractères pour les co-équipières et rivales, ou encore la même sauce de dramas balourds qui viennent 'pimenter' les épisodes.
Dans les coulisses de l'anime, la réalisation est confiée à Fumio Kurokawa et Eiji Okabe (on retrouvera ce duo plus tard sur les séries Princesse Sarah et les quatre filles du docteur March), sous l'égide du studio Nippon Animation mais largement sous-traitée en Corée avec le studio Yoo Sung (que je retrouve surtout sous le nom 潤成実業), une pratique déjà bien présente depuis le début des années 1970. Visuellement, la série n'éblouit pas, donc ne vous attendez pas à des matchs spectaculaires et beaucoup de répétitions de séquences.
Un bon point néanmoins concernant ces matchs : ils se déroulent sous le signe du sens commun en appliquant stratégie, jeu d'équipe, et un coaching décent. Certes, ces éléments sont basiques, la tradition de techniques spéciales dominant le terrain de jeu se perpétue, et il faut généralement un set entier avant de voir une équipe s'adapter au jeu adverse, mais je ne crache pas sur ces améliorations. J'ai également apprécié la durée relativement courte des matchs, généralement un seul épisode, qui rendent l'arc principal (épisodes 14-23) bien plus digeste que la première partie, plus mollassonne.
La plus grande différence par rapport à un Attack n°1 se trouve l'échelle plus réduite de l'oeuvre. Contrairement à son aînée qui cotoyait la scène mondiale du volleyball et suivait sa protagoniste sur la longue durée, Ashita e Attack préfère se cantonner au cadre lycéen. Plus encore, la série part de la base de la base, avec un début centré sur la reconstruction d'un club et le recrutement d'une petite équipe, qui va peu à peu viser le tournoi national. Nous avons même le droit à des flashbacks durant certains matchs. Autant dire que nous ne sommes pas dépaysés par rapport aux normes actuelles.
Néanmoins, cette échelle plus modeste, et les formules standards avant l'heure, ont le mérite de donner une oeuvre cernée, un déroulement clair et relativement maîtrisé. Agréable à regarder ? Je n'irai pas jusque là, car même si on passe outre son manque d'originalité et l'intensité quasi nulle de son aspect sportif, c'est son aspect humain, la faible qualité de ses personnages, qui m'ont laissé le plus perplexe.
J'ai beaucoup comparé Ashita e Attack à Attack n°1, car c'est sous cet angle que j'en ai retiré le plus d'intérêt de mon temps à ses côtés. En lui-même, cet anime ne marque pas d'évolution ; il confirme surtout les formules éprouvées du genre, et même si Attack n°1 est loooiiinnn d'être parfait, sa relative originalité a réussi à me laisser une impression plus favorable par rapport à son successeur, un peu trop pastiche, surtout trop quelconque.