Softenni: jeu, set et H
Comme son nom l'indique, Softenni est un anime sur le soft tennis. Ce sport est en tout point similaire au tennis tel que nous le connaissons, avec pour différence majeure que la balle jouée est en caoutchouc mou et plein, plutôt qu'en caoutchouc dur et creux. Le soft tennis est majoritairement pratiqué en Asie, notamment au Japon, à Taiwan, en Corée du sud, et...
… Attendez. On en aurait pas légèrement rien à foutre de ça? Non parce que Softenni, avant même d’être un anime sur le soft tennis, est anime sur le cul. Et c'est bien pour ça qu'on est là, n'est-ce pas?
Tiré d'un manga tellement obscur que même mon esprit vicié n'a pas réussi à en retrouver la trace, Softenni raconte... ça raconte quoi, au fait? Il s'agit d'un club de soft tennis, d'un collège perdu en pleine campagne, dont les membres exclusivement féminines visent le championnat régional, et à plus long terme Wimbledon (même si ce tournoi n'existe pas en soft tennis, mais bon...). Ce cadre sera prétexte à des gags d'un goût douteux, tournant essentiellement autour d'une certaine partie de l'anatomie féminine appelée la «culotte». Cela ne m'aurait pas dérangé si les personnages étaient du même calibre que, au hasard, Maria Sharapova, ou Ana Ivanovic... Mais des collégiennes quoi! Il est où l'intérêt? (Non, non, ne répondez pas...)
Le personnage principal est Asuna, une jeune fille aux «jolis» cheveux roses fluo, et à l'esprit encore plus mal tourné que le mi... qu'un pervers en puissance. Elle est accompagnée de Kotone, une experte en arts martiaux qui cherche le challenge à tout prix - et qui fantasme sur le coach, accessoirement. On a ensuite Chitose, la senpai aux cheveux verts et à la poitrine avantageuse, dont les compétences au tennis sont bien moindres comparé à son talent pour se retrouver à poil à toute occasion. Vient alors Kurusu, un perso... bizarre, tout simplement. Enfin, on a Elizabeth (Eri-san), une anglaise immigrée qui elle aussi a des vues sur le coach. Le coach justement, il s'appelle Mishi et est un ancien champion. Blasé et négligé, il ne se rend pas compte du grand WTF qui règne dans son club.
Car Softenni est un amoncellement ininterrompu de conneries, chacune plus conne que la précédente. Les gags suivent un schéma prédéfini:
- Un personnage dit quelque chose
- Un autre personnage (en général Asuna) interprète cela de manière salace.
- S'en suit un fantasme qui implique la plupart du temps les personnages à poil dans des positions qui ne laisseraient que bien peu de place à l'imagination, si elle n'étaient pas ridiculement censurées.
Et voilà, c'est tout. Pendant douze épisodes. Du moins, si l'ennui et la vulgarité n'ont pas eu raison de vous avant.
L'autre chose qui vous fera fuir, c'est l'indigence technique. Le chara-design est bête, l'animation est pauvre, les couleurs sont bêtes, les décors sont... euh... J'ai pas de mots. C'est tellement nul que ça en devient artistique (vraiment, c’est très particulier, c'est comme si l'anime se déroulait dans des décors en carton). Les rares matches de tennis sont honteux, mes rétines sont encore sous le choc. La musique? On en parlera pas. Les génériques? Vite fait.
Vite fait. Cette expression résume bien mon ressenti sur Softenni, une production faible au budget faible. On s'emmerde pas toujours, mais c'est comme regarder un sketch d’humoriste beauf à la télé: on rit une fois sur quatre. Ou alors on rit parce que c'est nul, amis c'est encore plus grave.
Toi qui me lis, tu as mieux à regarder. A trois, tu oublieras ce que tu viens de lire et jusqu'à l'existence de cet anime. Un... Deux...
Trois!
Les plus
- Personnages marrants
Les moins
- Trop de vulgarité tue la vulgarité
- Incroyablement moche, j'ai rarement vu ça