Critique de l'anime Starship Troopers

J’ai découvert par hasard l’existence de ces 6 OAVs basés sur le roman éponyme de Robert A. Heinlein. Etant donné que je suis un fan inconditionnel tant du film que du livre, je n’ai pas hésité un instant à faire une parenthèse avec mes autres animes en cours de visionnage.

Tout d’abord, une petite précision s’impose : ces 6 OAVs sont sortis en 1988, et n’ont donc rien à voir avec le film cultissime de Paul Verhoeven.

Premier constat, l’animation bien que datant de la fin des années 80 et ayant quand même bien vieilli reste encore très fluide et fort agréable à regarder. Même chose sur la BO, même si entendre du rock’n roll aussi bien pendant les entraînement que les combats peut surprendre au premier abord (on est loin du thème très militarisée du film), cela ne dessert pas l’ambiance et donne à l’ensemble un cachet « old school » très réussi.

Parlons maintenant de l’histoire. D’une certaine manière, les producteurs ont fait le choix de coller au mieux avec le récit original, au moins en ce qui concerne le parcours du jeune Rico et ses camarades. On retrouve ainsi les exo-armures et équipements tels qu’ils sont décrits dans le livre avec un design quand même très Gundam, studio nippon (Bandai) oblige. De même, les personnages ressemblent globalement à ce qu’on attend d’eux à la lecture du livre, avec un comportement très pragmatique et militaire, beaucoup moins épique que dans le film (car davantage centré sur la psychologie et l’évolution des protagonistes). En revanche, tout le côté descriptif de cette société assez dictatoriale et fasciste est passée à la trappe. Là encore, je pense que le fait que ce soit un studio nippon qui soit a la barre a eu une incidence importante sur la gestion de tout cet aspect, de même que la volonté de toucher un public plus large, mais quand même les séquences de propagandes pour recruter de la chair fraîche (le tout à prendre forcément au 36ème degré) me manquent beaucoup.

Et les Arachnides, véritables monstres insectoïdes capables de déchiqueter une vache (et donc un être humain) en quelques secondes jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un petit tas de chair sanguinolent dans la version de Verhoeven ? Ils tiennent ici plus d’un mélange entre un crabe et une méduse, mais restent tout aussi dangereux, privilégiant le tir (un plasma bien rouge qui désintègre tout sur son passage) au corps à corps (des tentacules capables de couper un corps ou une armure en deux sans efforts). Leur côté insecte est donc mis de côté, et en groupe, il ressemblent davantage à un amas de limaces ayant fusionnées entre elles, très dures à tuer en raison d’une régénération particulièrement efficace.

Je dois dire que finalement, j’ai été assez agréablement surpris par ces 6 OAVs de qualité, qui retranscrivent selon moi assez fidèlement l’ambiance du livre, les délires politico-militaristes de l’auteur en moins. Il aurait été impossible de réaliser cette critique sans faire le parallèle avec le chef d’œuvre de Paul Verhoeven, et je dois dire que d’une certaine manière, les deux productions se complètent plutôt bien, chacune explorant une facette différente du roman.

Mais que voulez-vous, je préfère quand même largement le film aux OAVs, qui méritent quand même bien un bon 7,5/10 selon moi.

A voir aussi bien pour les fans que pour les adeptes de SF en général.