Critique de l'anime Toaru Hikûshi e no Tsuioku

Généralement, lorsqu'un long-métrage d'animation est présenté au public, on prend garde à ne pas mettre en avant le fait qu'il soit une adaptation d'un light novel. D'une certaine manière, c'est une démarche plutôt compréhensible au regard de ce qui a été fait par le passé. Concernant To Aru Hikuushi e no Tsuioku, s'il s'agit effectivement d'une œuvre ayant vu le jour par le biais du support papier en 2008 et qui ne jouit d'aucune originalité quelconque, son adaptation animée quant à elle possède quelques arguments non négligeables qui pourraient motiver les plus réticents à se pencher sur son cas.

Concernant la réalisation, elle s'est vu attribuer à Jun Shishido (Sakamichi no Apollon) qui, il faut bien l'avouer, est d'une qualité telle qu'il serait assez difficile de lui faire le moindre reproche tant l'ensemble est exempt du moindre défaut.
Du côté des dessins et plus particulièrement du chara-design, on retrouve Matsubara Hidenori (Evangelion, Perfect Blue) Satoko Okudera (Summer Wars) ainsi que Haruyuki Morisawa (Rinne no Lagrange). Si l'on était en droit de craindre un manque de cohérence d'ordre visuel, force est de constater que l'œuvre finale a réussi le pari de cadenasser les influences de chacun en proposant une production, certes, assez simpliste mais néanmoins homogène.

Au sujet du scénario, et comme on pouvait s'y attendre du fait de son origine, s'il n'est pas la force inconditionnelle de ce long-métrage, il n'en reste pas moins attrayant et d'une manière générale assez bien rythmé afin de tenir le spectateur en haleine tout du long.

Pour conclure, bien que l'on soit loin du chef-d'œuvre et de l'incarnation même de l'originalité, il faut bien accorder à ce film le mérite d'être assez attrayant pour réussir sans aucun mal à le regarder d'un bout à l'autre, ce qui du reste est loin d'être le cas de beaucoup d'autres.