To Love-Ru, une pâle copie de Lamu, qui déjà en 2008 m’avait traumatisée avec son humour basé sous la ceinture, et ses personnages plus caricaturaux et clichés les uns que les autres. Il aura fallu bien des années avant que je trouve le courage de regarder les suites, mais quitte à replonger en enfer, j’y suis allé franco… J’ai donc regardé « Trouble » et « Darkness » (plus les OAVs correspondants) d’un bloc, histoire de ne pas souffrir trop longtemps. Ça tombe bien : cela faisait quelques temps que je ne m’étais pas fait une grosse daube animesque…
J'esquive prestement « Trouble » : mon avis est à peu près le même que pour le premier opus, donc je vous invite à aller lire ma critique de l’époque…
Passons plutôt sur « Darkness », car la série tente de varier un peu les plaisirs par rapport à ses prédécesseurs. Cette fois, on aura droit à un scénario liant davantage les épisodes entre eux, ce qui est toujours mieux qu’une pseudo-histoire bâclée sur les 2 derniers épisodes.
On se base donc sur 2 axes principaux.
Le premier se concentre sur le personnage de Yami, petite blondinette aux cheveux prenant des formes diverses et variés, mais essentiellement des armes en tout genre, pour coller au mieux à son job...
On découvrira ainsi son passif et le parcours qui l’a mené à devenir la tueuse impitoyable et redoutée d’un bout l’autre de la galaxie. Pour cela, rien de mieux qu’un nouveau personnage : une « sœur » issue des mêmes expériences illégales en vue de créer l’arme ultime. Oui pourquoi pas, dommage que finalement, à chaque fois que l’on croit avoir droit à une vraie avancée dans le scénario, tout finisse par partir en sucette, juste pour faire durer le plaisir. Et le personnage de Méa ne tarde pas à se fonder dans le moule, pour devenir un énième personnage féminin tournant autour de Rito.
Un peu mieux traitée : l’amitié naissante entre Yami et Mikan. A force de la croiser dans les couloirs de l’école chaque jour, la petite sœur du jeune homme décide de fraterniser avec l’aliène amorphe, et de lui faire découvrir que la vie peut être plus agréable qu’un simple enchaînement de contrats visant à abattre des cibles désignées.
Sans être exceptionnel, ce premier axe reste sympathique à mes yeux, même s’il est dommage qu’au final, on n’ait pas droit au fin mot de l’histoire, ce qui va me forcer à regarder une éventuelle suite.
Pour le deuxième axe, on retourne sur tout ce qui a fait le sel des précédents chapitres : le fan-service à outrance… Momo (sœur de Lala Deviluke) décide, étant donné que Rito sera probablement le prochain roi de l’univers par mariage avec la princesse héritière, de prendre les devants et de créer un harem à sa mesure. Vous avez compris : l’idée est de faire en sorte que le petit terrien sorte avec toutes les demoiselles du casting (sans exception) et parvienne si possible à « conclure ». Bref à partir de là, l’anime n’est plus qu’un enchaînement de séquences au bout desquelles les multiples protagonistes présents finissent globalement à poil, dans des positions plus que tendancieuses. Pour sauver la morale, il y a bien entendu la censure (sur la série, pour les OAVs c’est free-fight), qui se résume à mettre un gros nuage blancs recouvrant la moitié de l’écran, tellement certains délires vont loin.
Que ce soit bien clair, je n’ai rien contre un peu d’ecchi de temps en temps, pour peu qu’il s’assume. J’adore les héroïnes avec une belle poitrine, et ne crache pas sur le fait que parfois, même le soutif le plus résistant finisse par craquer, que ce soit le fait d’une trop forte pression, ou par une manipulation trop violente de la part d’une tierce personne. J’ai foi en la sainte petite culotte qui s’affiche impunément au moment où on s’y attend le plus…
Mais merde quoi, si on a bien suivi le résumé (pas besoin d’un bac L pour ça), on notera malgré tout qu’on parle essentiellement de collégiennes, donc âgées d’à peine 14/15 ans… Du coup, avec ou sans censure, voire autant de boobs et de culottes à l’écran a quelque chose d’assez dérangeant.
Après ça, y-a-t-il encore un point positif à défendre sur cet anime ? Eh bien en creusant bien, oui. Le fait que Lala soit moins présente à l’écran est une bénédiction en soi : le combo corps de déesse mais mentalité de gamine qui ne semble pas comprendre le concept de relation amoureuse commençait à me sortir par les yeux. Et Momo, plus mature malgré son plus jeune âge m’apparait du coup comme une candidate bien plus légitime pour sortir avec ce pauvre Rito. Clairement, elle a une idée derrière la tête depuis un petit moment déjà (en plus du harem), mais tant qu’on n’aura pas eu la fin de l’histoire, difficile d’avoir un avis clair à ce sujet…
Pour conclure, TLR n’était déjà pas une réussite à mes yeux, sa suite ne m’a pas vraiment fait changer d’avis. Je rajoute tout de même un point car j’ai quand même apprécié l’évolution du personnage de Yami, qui se décoince un chouïa avec ses nouvelles amies. Mais c’est par pure générosité de ma part.