Triangle Hearts, Sweet Songs Forever - On y chante une berceuse soporifique...

On peut résumer cette série de 4 OAV en un mot : arnaque. Alors que le synopsis était un minimum intéressant, on se rend vite compte que tout a été traité à la légère. Cette série est basée sur un jeu à l'origine hentaï, et ça se sent un minimum. Pourquoi? Et bien c'est simple, il suffit de faire le compte : un garçon et une multitude de filles... Heureusement, ils n'ont pas trop appuyé sur cet aspect, car le résultat final aurait été une catastrophe, déjà que c'est peu réjouissant. Développons un peu.

L'histoire en elle-même avait du potentiel. Une histoire de concerts caritatifs, avec quelques menaces et des gardes du corps, y avait de quoi faire. Avec une tournée mondiale en toile de fond, on était en droit d'espérer voir du pays. Eh bien que nenni. Certes, on commence en Angleterre et on fait un petit tour par Hong-Kong (10 minutes) mais après, devinez où l'on va? Au Japon, comme par hasard! Et on y reste. Paye ta tournée mondiale. En voilà un excellent exemple de sous-exploitation! On aurait pu avoir une superbe série, mais l'histoire est bouclée dès le premier concert... Tu parles d'un intérêt. Il aurait été beaucoup plus intéressant de prolonger le scénario, assister à plusieurs concerts (on se cantonne à celui du Japon) et tentatives de meurtres ou d'enlèvements, mais non. Quelle déception. Vous me direz, en 4 OAV, ça aurait été difficile, mais bon, quand je pense à la réussite que sont les OAV de ROD, je me dis qu'on a loupé quelque chose. Car l'introduction est bien trop longue. Il faut attendre la 4ème OAV pour se concentrer sur les concerts! Il en est de même pour les fantômes du passé des protagonistes principaux, vite évoqués et vite oubliés. D'ailleurs, ils ne m'ont même pas permis de comprendre le comportement du personnage d'Ellis envers les frère et sœur Takamachi. Pour faire simple, une fois que j'ai vu ce qu'elle a vécu, je me suis dit "Et alors? Où est le problèmes avec les frangins?". Et étant donné que je possède un minimum d'intelligence, c'est vraiment qu'il y a un souci de cohérence... Bref, le scénario est vraiment mal amené et géré... Une véritable arnaque. Et attendez que je vous parle des personnages.

Un autre défaut de ces OAVs est le nombre de protagonistes intervenant. En effet, il y en a une multitude. Le problème, c'est que les trois quarts ne servent absolument à rien. Mais alors à rien de rien, à se demander ce qu’ils font là dedans. Le premier exemple qui me vient en tête est le personnel du café (déjà vous vous demandez ce que vient foutre un café au beau milieu de l'histoire). Et bien j'ai eu beau m'interroger, je ne leur ai trouvé aucune utilité, sauf celle de montrer que les frangins ont une famille (quelle utilité de montrer des serveuses dans ce cas là...). Du coup, vous voyez des persos qui ne servent à rien, qui ont une personnalité... Non, en fait ils n'ont aucune personnalité, ce sont des stéréotypes à mort. Alors qu'en ne les abordant pas, on aurait pu approfondir le caractère de ceux qui nous servent de personnages principaux, les réalisateurs persistent à nous les imposer (alors qu’on n’en veut pas) pour ne rien obtenir au final. De toute manière, les persos qui nous servent de héros ne valent pas mieux. Ils sont à peine exploités. Entre la directrice qui est la niaiserie et la naïveté réincarnée (bon Dieu qu'elle m'a agacé), le type "classe" et tranquille qui n'a vraiment pas la gueule de l'emploi et sa sœur pour laquelle je ne trouve même pas de qualificatifs pour la décrire (elle sert juste à sortir les phrases typiques du genre, comme "je te protégerai"), on est servis. Il n'y a qu’Ellis qui a trouvé grâce à mes yeux, malgré son comportement illogique et ses raisons pour en vouloir aux frangins, à couchées dehors en plus d'être incompréhensibles. Elle est la seule à posséder un caractère qui sort des sentiers battus (à moins que certains la considèrent comme la tsundere de la série...). Et que dire des antagonistes, risibles et déjà vu, et du vrai méchant, qu'on ne voit même pas! Bref, quelle arnaque...

Et puisque j'en suis aux personnages, il est temps de parler du gros problème qu'est le chara-design. Attention, vous êtes prêts? Mon Dieu que c'est moche. Une horreur. Surtout les coupes de cheveux. Je suis sûr que les coiffeurs n’existent pas dans leur univers. Expliquez-moi l'utilité de mettre à tous les protagonistes une mèche de cheveux sur le côté. Pour ceux qui ont vu les Nanoha, c'est exactement le même chara design, mais en beaucoup plus moche. Et je suis aussi sûr que les coloristes ont consommé des produits illicites, car je ne vois pas d'autres raisons pour expliquer cette surreprésentation de chevelures violettes, bleues et vertes. Si encore il n'y avait que la chevelure, vous me direz, ce n'est pas très grave. Mais non, le problème c'est que certains visages ont aussi subi quelques modifications vraiment étranges. Je pense notamment à la position des yeux et du nez... Ahem. A croire qu'ils ont subi des radiations à la Tchernobyl. Heureusement que ce défaut est absent chez les protagonistes principaux... Enfin, vous me direz, ils ont tous la même tronche, il n'y a que la couleur des yeux et des cheveux qui change. Quel arnaqueur ce chara-designer, il s'est vraiment pas fouler...

Pour rester dans la réalisation, je me devais de développer le côté musical de la série. Après tout, on parle d'une école de chant et de concert, ils ont dû assurer de ce côté là. Eh bien non. A croire qu'on se fout vraiment de nous. Et on est prévenu dès le début, avec comme premier chant une suite de "lalala" inaudible... Je me suis dit : "Ils vont pas oser nous sortir quelque chose de pire?" Ben si. Les génériques sont nuls, à un tel point que je ne les ais même pas regardés en entier. Les OST sont inexistantes, hormis deux pistes qui sont pas trop mal et qui collaient bien aux scènes (c'est d'ailleurs pour ça que je m'en souviens). Et maintenant j'attaque les chansons des, pardon du, concert.... A savoir qu'il n'y a que deux chansons en tout, que l'on n'écoute même pas en entier (heureusement d'ailleurs). Verdict : on atteint le summum de l’invraisemblance. Replaçons-nous dans le contexte : on suit une école anglaise mondialement connue (au point que les fans pleurent quand elle arrive dans leur pays!). Et qu’est-ce que nous sort le réalisateur ? De la J-soupe bien niaise. Alors déjà, des anglaises (oui, car j’ai oublié de préciser que c’était une école pour fille, bien sûr) qui chantent du japonais, ahem, vous m’excuserez, mais je ne crois pas que ça existe. Et de la J-soupe qui rencontre un succès mondial, ça n’existe pas non plus. Alors certes, c’est de la fiction, mais faut pas pousser mémé dans les orties non plus, hein… La pire arnaque de la série, à n'en point douter.

En fin de compte, il ne reste plus grand-chose pour sauver cette série. Les combats auraient pu être intéressant, mais montrer un type qui se téléporte à la Dragon ball pour vous faire comprendre à quel point il est rapide, désolé, mais ça ne marche plus. L'animation ne sort vraiment pas du lot, surtout pour des OAVs. Il n' y a que les décors qui s'en sortent bien, mais ce ne sont pas non plus des chefs d'œuvres. La mise en scène possède quelques bons plans, mais ils sont trop rares. Le seul avantage de la série, c'est d'être courte. Ainsi, on évite au maximum les longueurs. Car oui, c'est bien rythmé, mais c'est inintéressant...

Si vous vous en sentez le courage, vous pouvez vous lancer, puisque c'est court. Allez, je mets un 3 qui vaut 3,5. Ouais, je sais, c'est de l'arnaque, les lois mathématiques auraient voulu que j'arrondisse à la note au dessus, mais que voulez-vous, je m'adapte!