L'amour est un thème éternel. Simple et difficile, il déstabilise notre petit monde intérieur. Imaginer et expérimenter se confrontent. Le point de vue dépendra de ce qui a été vécu ou pas...
Magnifier l'amour unique sonne très romantique mais les battements du coeur sont beaucoup plus libres. Les animés harem où un héros idiot est entouré de cruches stéréotypées sont tellement légion que lorsqu'on tombe sur un animé qui traite le sujet de manière sensible et mature, cela retient l'attention.
Bien que le format soit court, True Tears propose une belle histoire. 3 jeunes filles tournent autour d'un héros pas bisho pour un sou. Adieux regard ténébreux, torsepoil épilé, cheveux au vent, force surhumaine tout en étant un amoureux transi, place enfin à un jeune homme sensible, doux sans être idiot. Il saura faire face à ses choix amoureux, l'animé suivant son parcours semé, bien sûr, d'embûches.
Loin de la niaiserie insupportable de Kimi ni todoke saison 2 et de l'image d'un obsédé sexuel, le portrait dressé de Shinichiro ressemble plutôt à la réalité. Intègre envers une des 3 filles, son comportement mature nous change des séries qui proposent toujours le même schéma. Les derniers épisodes sont tristes mais sont aussi les plus beaux, dûs sans conteste à l'excellence du doublage. Grâce au très bon jeu d'acteur du seiyu, on arrive à ressentir toutes les émotions du personnage qu'il interprète. Magnifique intonation de voix !
Hélas, l'histoire souffrira d'un poncif dans le monde des animés : l'inceste ou soupçon d'inceste entre frère et soeur. Je ne sais comment expliquer ce fantasme qui gâche en grande partie la série. Les personnages secondaires de la mère ou du meilleur ami prouvaient pourtant un bon travail de recherche psychologique mais non les auteurs ont brodé sur un thème qui n'avait pas vraiment sa place...
On regrettera aussi le favoritisme pour une des prétendantes au détriment de l'autre dont le potentiel n'a pas été tout à fait exploité. Le public japonais doit préférer les pleurnicheries au lieu des expressions différentes de l'amour telle qu'une personne poétique. Pour la faire "perdre" en plus, on lui attribuera un comportement assez gamin alors que la beauté des caractères est si vaste.
On dit que la musique est touchante, moi elle ne m'a pas marquée plus que cela. Les OP/ED jouent sur le registre de la mélancolie.
Cet animé se suit avec un réel plaisir car il fait plus réaliste. Il pourra évoquer de douloureux souvenirs de ce passage de l'adolescence vers l'âge adulte. Un des meilleurs shonen au faux air de shojo.