Critique de l'anime La Maison en Petits Cubes

Comme il est difficile d'élaborer une critique pure d'un court métrage de 12 minutes, je présente aussi une interprétation et des éléments clés. A lire seulement après avoir vu et apprécié comme il se doit un bijou que je vous recommande chaudement.

Depuis quelques jours, une petite mélodie me taraudait l'esprit. Je n'ai jamais essayé de comprendre d'où elle venait mais je m'en suis souvenu à l'instant. Il s'agissait des premières notes de La Maison en Petits Cubes, un court métrage que j'avais abandonné car le genre me fait trop souvent mal au crâne. J'avais été trop vite en besogne.

La Maison en Petits Cubes présente une intrigue que chacun peut ressentir et interpréter. Le message passe comme une lettre à la poste tellement le concept est original, intuitif et illustratif du propos. Un monde est progressivement submergé par les flots et un vieillard construit chaque jour la maison destinée à remplacer celle qu'il habite au sommet d'une tour qui représente sa vie. Quand il plonge dans la soute à la recherche de sa pipe, il plonge dans un passé qui lui réapparait dans toutes ses couleurs avec nostalgie.

Ce court métrage possède une identité graphique propre et aboutie. Les décors sont sobres mais finement élaborés et le contraste entre passé et présent est saisissant et s'effectue avec une belle subtilité. La musique plonge à merveille le spectateur dans l'ambiance de la vieillesse, empreinte de nostalgie et de solitude grâce à ses quelques notes de piano. Les petits cubes, ce sont tous les instants qui forment ce gigantesque édifice qu'est la vie. Un bel instant de poésie.