Un animé court et timide

La sortie récente de l’animé surprend car il a, dans l’ensemble, une facture typique qui lui donne un aspect guimauve. On se rassure, en fait ce qui semble niais tient surtout au fait qu’il s’agit juste de personnages normaux et non pas des badass ou des pervers. Après on est dans la romance et la tranche de vie, et pas dans L’attaque des titans !
Le premier épisode est construit sur de nombreuses analepses qui permettent d’avoir une histoire qui avance, qui est brossée très vite devant nous. D’ailleurs l’explication du titre arrive très tôt. C’est comme s’il s’agissait d’une manière de filmer l’histoire racontée simultanément sur une toile. Évidemment, je dis ça car l’un est dans le club de cinéma, l’autre dans le club d’art. Cela étoffe un peu les personnages qui dans de nombreuses romances ne pensent qu’à l’amour en occultant leur avenir. Mais si la douceur et la tendresse de l’amitié éloignent l’animé des dérives vulgaires du genre, l’autre dérive, le drame, affleure et peut-être est-ce en cela que l’intrigue perd de sa force. J’aurais aimé que l’animé aille par moment plus franchement dans l’humour, il pourrait se le permettre sans perdre dans l’expression des sentiments mais il semble timide et reste sur le fil. L’animé demeure plaisant mais gagne à n’avoir que six épisodes.