Le roman de Lucy Maud Montgomery, datant du début du XXe siècle, avait déjà fait l'objet d'une adaptation animée japonaise à la fin des années 1970. Classique incontournable (car "obligatoire dans un cours qui porte sur la littérature étrangère", précise Wikipédia), mélo à souhait. Y'a un air de Sissi l'impératrice ou de Petite maison dans la prairie dans cette œuvre.
Qu'en est-il de ce film, qui ne date que de quatre années ?
Il reprend le chara-design de la série originale, old school, very old school même. Soit, les moustaches du papy sont taillées à la Ghibli, les couleurs sont moins criardes, mais cela s'arrête là. Les décors, très soignés et résolument modernes, compensent cette violente attaque oculaire.
Quant à l'histoire, elle a le mérite de traiter de l'adoption d'une façon plutôt objective : nous avons les points de vue des adultes et des enfants sans qu'il n'y ait une surdose de manichéisme.
Bien sûr, on verse allègrement dans le cliché des marâtres (la vraie et la fausse), du papy au bon cœur mais poltron lorsqu'il s'agit de confronter son opinion à celle de cette dernière. Tout est hyper-prévisible, du début à la fin. C'est lent (long !), c'est casse-pieds lorsque la chère petite Anne jacasse de trop.
Mais bon, c'est regardable, ce qui est déjà pas mal pour un truc ressorti des placards.