Danganronpa met en scène Makoto, un jeune lycéen entraîné dans un jeu macabre. Avec une quinzaine d'autres adolescents, il est condamné à vivre enfermé dans une école jusqu'à la fin de ses jours. Cette école plus qu'étrange est dirigée par un ours en peluche qui leur explique que si l'un d'eux veut s'en sortir, il doit tuer l'un de ses camarades sans se faire démasquer par les survivants. En gros, après la découverte de chaque meurtre, les jeunes gens doivent se réunir pour confondre le coupable. Si ils y parviennent, le meurtrier est exécuté mais si ils se trompent, ils sont tous condamné à mort et seul l'assassin est sauvé.
Ce principe de procès est le premier point qui m'a gâché la série car il l'empêche tout simplement de devenir un thriller convenable.
Je m'explique :
On sait dès le départ que le jeu meurtrier imposé par l'ourson n'autorise au final qu'un seul vainqueur et même si le héros ne brille pas par son charisme, il est dès le départ présenté comme le protagoniste indispensable pour donner du recul au spectateur et placer ce dernier dans la position de détective. On comprend donc très vite que la vie de Makoto ne sera pas menacé jusque dans le final et que par conséquent tout les procès vont finir par la découverte du véritable coupable. En plus de ça, le fait que le meurtrier soit systématiquement découvert nous prive de l'agréable angoisse qu'aurait pu provoquer la possibilité que les personnages aient fait exécuter un innocent, dommage.
Et tout ce que je viens d'écrire fait qu'on réalise dès les premiers épisodes que Danganronpa est une énième série d’enquête avec une démonstration magistrale à la fin de chaque "mystère".
Mais si la série n'est pas un thriller, elle constitue un polar raté.
Raté parce que mal rythmé, les phases d'enquêtes sont trop rapides pour qu'on puisse s'y intéresser réellement et tenter de résoudre l'énigme par le biais des indices proposés. Paradoxalement, on est très vite capable de deviner le coupable de chaque crime et même d'anticiper les futures victime et cela à cause d'une réalisation maladroite. En effet, la difficulté de toute histoire de détective est de distiller les éléments nécessaires à la résolution de l'enquête pour que celle-ci paraisse logique et crédible mais en même temps, les indices doivent être cachés au milieu d'un flot d'informations qui vont brouiller la vision du lecteur ou du spectateur (cf Agatha Christie). Comme vous l'aurez compris, je pense que Danganronpa échoue lamentablement sur ce point.
Alors que reste-t-il pour sauver la série ? Un divertissement convenable ?
Pas pour moi en tout cas.
Laissons de côté le mauvais goût qui est toujours très subjectif et concentrons nous plutôt sur les personnages. Là encore j'ai bien conscience que ces derniers vont constituer pour certains d'entre vous l'intérêt principal de cet anime mais, si comme moi vous en avez assez des lolitas détectives, des geeks obèses et des parodies de Stallone qu'on transforme en femmes parce que...
Parce que je sais pas en fait !
Cela doit sûrement avoir l'air cool, mais scénaristiquement ça ne sert à rien.
Bref, si vous cherchez des personnages crédibles, oubliez cette série qui se paie en plus le luxe de finir sur un préchi précha mal maîtrisé sur l'espoir et qui donne une explication peu convaincante sur les raisons de l’existence même du jeu.
Voilà, Voilà....
Je crois que je déteste cette série, j'aurai facilement pu lui mettre deux ou même un s'il il n'y avait pas eu le personnage de Monokuma, ours en peluche délirant et seule bonne idée de Danganronpa.
A oublier, vite.