Une personne incarnée dans un univers de type jeu vidéo, des vagues de monstre à affronter, des caractéristiques et des équipements à améliorer, the rising of the shield hero se construit sur une base scénaristique absolument classique.
Pour se démarquer dans cet univers pléthorique des adaptations de light novel de type isekai, il faut avoir des arguments de vente en réserve pour se démarquer, et c'est le cas de cette série d'animation.
Toute bonne histoire nécessite une bonne immersion du spectateur. Et l'exercice est ici admirablement bien maîtrisé, les quatre premiers épisodes sont d'une rare qualité scénaristique et vous plongent dans un univers sombre, conflictuel, cynique qui est la marque de cette série. Même si le rythme se distend par la suite, le travail est fait, vous serez avec Naofumi, envers et contre tous, et aurez envie de le suivre dans son aventure.
En effet, sitôt arrivé dans ce nouveau monde, le camarade Naofumi sera trahi, humilié, mis au ban par une machination visant à le rendre responsable du viol de celle qui avait été désignée pour l'épauler... détournement malicieux du mouvement "me too" me direz-vous. Quitte à être considéré comme un salaud, notre bougre ne vas pas se priver de quelques débauches, et ses nouveaux acolytes seront marqués du sceau de l'esclavage, ce qui renforcera l'animosité générale dont il est la cible.
Même si quelques touches de tendresse et des tranches de rigolade égaient un peu les 25 épisodes de cette série, attendez-vous à un acharnement en règle contre le personnage principal, et sans un peu de sadisme vous allez passer un sale moment !
S'agissant maintenant du chara-désign et de l'animation de manière générale, c'est propre sans être exceptionnel, et le cahier des charges pour les combats est rempli sans difficulté. Mention spécialise à l'OST qui colle parfaitement à l'univers développé, surtout lors des scènes oppressantes (les pistes "Glass" ou "Mirrors" sont par exemple excellentes).
Au total, une production de qualité qui aura par ailleurs le droit à une deuxième saison cette année, en espérant qu'elle sera du même calibre.