Windy Tales : Qui sème le vent récolte l’ennui.
Windy Tales est typiquement le genre de production dont je ne comprends pas la raison d’existence.
Imaginez M. Oshii débarquer chez I.G. et leur vendre son projet :
M. Oshii : « bon bah voila l’histoire de trois gosses qui vont apprendre à contrôler le vent grâce au savoir ancestral d’un village mystérieux dont leur prof de maths est originaire. »
Production I.G. : « Mais ça m’a l’air pas mal ! Et ils vont en faire quoi de leur pouvoir ? Sauver leur ville d’un ouragan ? Aider la veuve et l’orphelin de manière clandestine ? »
M. Oshii : « Non, rien de tout ça. Ils vont photographier des chats et shooter dans des cannettes. »
Comme vous l’aurez compris, Windy Tales part sur un univers quelque peu fantastique, avec une réalisation artistique quelque peu originale (en effet, difficile de faire plus hideux). Mais passé les deux premiers épisodes où on installe les personnages et leurs pouvoirs, la série se transforme en une apologie du néant, de l’ennui, du vide.
Les personnages du club de photo sont comme le vent : on les sent mais on ne les voit pas. Nao, Miki et Jun sont des gosses normaux, vivent une vie normale, et pourtant ont un pouvoir parfaitement incroyable dont ils pourraient faire usage. Au lieu de cela, les épisodes (sans liens d’ailleurs entre eux) s’enchaînent sans que rien ne vienne briser l’harmonie de la vie de nos collégiens et de leur entourage. On fait des photos, on discute avec des personnes âgées (ce qui s’accorde bien avec l’ambiance léthargique de la série), on montre des photos, on regarde des chats voler, on participe à des concours de photos… Au bout d’un moment, qu’est-ce qu’on en a à f*** ?
Et le pire, c’est que certains vont me soutenir que c’est justement ce côté « calme » et « contemplatif » qui fait l’intérêt de l’anime ; et que de toute façon un otaku idiot et pervers comme moi ne peut pas saisir ce genre de poésie. Je leur répondrais que « contemplatif », c’est comme « comique » : c’est un style que l’on donne, ce n’est pas un genre en soi. Noir ou Lain sont des animés contemplatifs mais ils racontent une histoire. Windy Tales ne raconte rien. Regarder comme ne pas regarder cette série revient au même, puisqu’il n’y a rien à en tirer.
Enfin pas tout à fait : l’aspect graphique de la série provoque des hauts-le -cœur mais il est justement unique (ben oui, personne n’a voulu faire la même chose depuis). La façon qu’ont eue les réalisateurs de représenter le vent (d’ordinaire invisible) par des traînées multicolores est intéressante. Et puis le personnage de l’héroïne Nao est creux, mais pas dénué de charisme. La BGM est signée Kenji Kawai (j’ai du mal à croire que c’est aussi lui qui à fait Gundam 00), mais le couple opening-ending est en style mignon/kawaii qui risque de faire saigner vos oreilles.
Finalement, cette série sera la seule du genre « Tranche de Vie à tendance néant absolu » que j’aurais terminée. En général, ces séries qui ne servent à rien (Haibane Renmei, Aria, Gôyô…) ne font pas long feu dans ma wishlist. En tout cas, vous pouvez vous abstenir de regarder cette série, car ce serait comme regarder du vent (Ah ah aha LOL MDR XD).
Les plus
- Réalisation inventive
- J'aime bien Nao
- J'avoue, il y a une ambiance
Les moins
- Pas vraiment joli à regarder
- Pas vraiment palpitant à regarder
- Virez-moi ces musiques !