Comme vous pourrez le constater dans le synopsis (aussi appelé brodage) écrit par mes soins un peu plus haut, Yuru Yuri est un animé qui ne parle de rien. La recette n'est plus si nouvelle: on suit un groupe de collégiennes dans leur vie quotidienne, constituée d'activités relativement banales.
Abordons tout de suite la question du yuri. Sa présence est, en fait, complètement logique.
En effet, de toute évidence Yuru Yuri se déroule dans une espèce d'univers parallèle où les mâles n'existent pas, et où l'espèce humaine se reproduit par parthénogenèse. Ou quand le scénariste décide de créer un nouveau personnage, je ne sais pas. Comment expliquer autrement l'absence remarquable de tout garçon, ou le fait que dans une situation habituellement prise comme un indice qu'une fille a un petit ami, les présomptions vont directement sur l'existence d'une petite amie?
Dès lors, il est tout à fait logique que les élans de romance et d'affection caractéristiques de ce type d'animés soient inter-féminins. (pokerface).
Plus sérieusement, ne soyez pas effrayé par le titre. Le soi-disant yuri, c'est tout simplement le même type de romance que l'on retrouve dans toute les comédies du genre (pensez à Baka to Test si vous voulez un exemple). Ce n'est qu'un des ressorts comiques, un élément comme un autre qui fait rire. Après quelques épisodes, on le remarque à peine. (On me souffle à l'oreille qu'en fait, à force de regarder de la japanimation on s'habitue à tout les types d'absurdité possible)
Yuru Yuri, ce n'est donc pas que ça. C'est essentiellement un animé fait pour injecter une bonne dose de bonne humeur à quiconque le regarde. Sans jamais rire aux éclats, on a toujours un sourire scotché au visage en regardant. L'on appréciera les voyages scolaires, les virées aux onsen ou à la plage, et même les passages au Comiket.
Une certaine sérénité se dégage de la vie simple et rose de ces personnages, auxquels on s'attache diablement vite. Et l'animé arrive même à faire surgir quelques bouffées d'émotions à l'occasion - comme vous le montrera l'épisode 23.
Rien de bien reprochable dans un chara-design classique, une animation dont on se fiche un peu et une OST assez plaisante. Mention spéciale aux op/ed, très cons mais assez prenants.
Je n'ai rien à dire de plus, puisque cet animé, ça n'est rien de plus que ce que j'ai déjà dit.
Pourquoi donc irait-on blâmer un animé fort divertissant, auquel on ne peut reprocher qu'une absence totale d'histoire?
Yuru Yuri n'est pas la série de l'année. Ce n'est pas un bijou d'animation.
Mais ce sont 24 épisodes que l'on voit un sourire aux lèvres, l'esprit serein.
Mangez-en, ça se déguste sans que l'on ne le voit passer.
(Cette critique concerne l'ensemble des saisons 1 et 2)