Pour être tout à fait honnête, j'ai adoré le manga... Jusqu'à l'affrontement final
. C'est vraiment ce qui m'a plombé. J'y ai vu du nekketsu pur et dur, avec tout le tintouin :
résurrection, l'aspect "c'est la fin du monde!", les sacrifices mais-en-fait-non-il-va-revenir.
Alors qu'auparavant les affrontements se faisaient en duel (ou alors avec un peu d'aide, comme le montre les duels
Mustang/Lust, Mustang/Envy, Ed/Pride ou même Al/n°66...
), et surtout cachés à la vue de tous (la nuit, dans le laboratoire, le QG...) avec en plus
des mecs qui crevaient (Maes Hugues) ou étaient gravement blessés à tour de bras (Jean Havoc)
, là ça a adopté un style trop spectaculaire pour moi, et qui, je trouve, ne sied pas à l'esprit jusque là présenté dans
FMA et FMA B. D'où ma préférence à la première série, qui a réussi à respecter l'ambiance imposée au début et jusqu'au bout (au contraire du manga qui nous donne une fin trop gentillette à mon goût).
Dans la première série, je ne sais pas comment dire, mais j'avais apprécié les antagonistes (Dante et les homoncules) qui étaient plus "proche" de nous. Là, le grand méchant qui se met à contrôler la fusion nucléaire, je l'ai juste vu comme un gros boss de jeu vidéo. Et surtout, on va encore plus loin que le manga dans la réflexion. Le coup de l'échange équivalent, qui est véritablement le cœur de la série, il est complètement mis de côté, alors que la première série l'exploite à fond. Et j'ai pour ma part accroché
à l'idée du monde parallèle
, qui a été bien amenée (je ne parle pas du film, mais bien de la fin de la série).
Ah et un autre truc : j'avais trouvé que le passage du massacre d'Ishbal, fabuleux dans la manga, avait été pitoyablement adapté. La première série m'avait beaucoup plus fait ressentir l'horreur de la guerre, notamment grâce à la dépression de Mustang, bien mieux mise en scène. Mais comme vous le dîtes, les deux séries sont blindés de qualités intrinsèques, j'ai moi aussi eu des frissons devant quelques scènes
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