CdG : les journalistes commencent sérieusement à me courir sur le haricot avec l'écrasement de l'A320 dans les Alpes. Si c'est pour répéter l'évidence ou les mêmes infos en boucle, ils peuvent se la fermer. Et apparemment la décence n'existe plus dans la charte du journaliste et a été remplacée par morbide. Très personnellement, si un membre de ma famille était une victime, je n'apprécierais pas qu'on me rappelle toute les 5 minutes qu'on va "récupérer les parties des corps". "Corps" tout court suffirait très bien. Pas la peine de le répéter ad vitam æternam qu'il n'en reste plus grand chose.
Mais "décence" n'est pas seule à avoir disparu, "patience" a subi le même sort. On s'indigne parce que le BEA ne donne pas d'infos ou qu'il reste flou, ohlalala. Laissons donc faire les scientifiques du BEA, s'ils ne vous donnent pas d'infos il y a une bonne raison, bordel. Ça s'appelle la vérification. N'importe quel scientifique connait ce principe.
Mais il semblerait que ce soit difficile à comprendre comme concept. C'est bizarre, si je me souviens bien il y a encore peu de temps c'était un élément primordial du journalisme non ? Non parce que par exemple la phrase "les familles des victimes devraient arriver sous peu/en fin de matinée/dans la journée/d'ici peu de temps", je l'entends depuis hier matin. Et depuis hier matin je me demande comment ils peuvent balancer ça alors qu'il n'y a eu aucune communication de leur part, que les familles sont probablement en état de choc et que ça prend un minimum de temps pour les entreprises et municipalité d'organiser des voyages en commun. Puis il y a un peu quelques centaines de km à parcourir, hein, tu ne les fais pas en deux heures. Je ne préfère même pas imaginer ce qu'ils vont inventer pour tenter de choper une interview des malheureux.
Vivement que ça s'arrête. Qu'on laisse les sauveteurs et scientifiques faire leur travail en paix et les familles évacuer leur chagrin.
Voilà, je me suis bien défoulé; ça fait du bien.